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Famine à Gaza : l’urgence d’une réaction internationale

by Sara
France

Les experts mandatés par l’ONU ont déclaré vendredi 22 août que la situation humanitaire dans la ville de Gaza et dans des secteurs du sud et du centre de l’enclave est «dans un état de famine», appelant à une réaction internationale face à cette famine à Gaza et à la crise humanitaire qui en résulte.

Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire : l’ONU confirme la famine à Gaza

Le rapport publié vendredi par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, institut d’experts mandaté et financé par l’ONU, conclut que la ville de Gaza et certaines zones du sud et du centre sont «dans un état de famine». Les auteurs indiquent que cette situation se traduit par une privation alimentaire extrême et une mortalité liée à la faim.

Les experts vont plus loin en décrivant une famine organisée : «une famine organisée par un Etat membre de l’ONU contre une population civile en temps de guerre», formulation qui place la responsabilité au cœur du débat international. Le rapport, très détaillé, rappelle toutefois qu’il «n’a aucune autorité pour en tirer des conclusions politiques».

Antécédents historiques et cadre juridique

Les auteurs du rapport soulignent la rareté des analogies historiques contemporaines : seuls des épisodes comme la Somalie ou le Soudan sont évoqués comme comparables. Les horreurs des Première et Seconde Guerres mondiales — y compris le siège de Leningrad — avaient conduit la communauté internationale à adopter des traités destinés à empêcher la répétition de tels actes.

Dans ce contexte, le constat d’une famine organisée ravive les questions sur l’efficacité des institutions internationales à prévenir ou répondre à des catastrophes humanitaires causées par des actions étatiques en temps de conflit.

Réactions diplomatiques et pressions en cours

Le secrétaire général de l’ONU a été saisi du rapport et «a la lourde responsabilité de tirer les conclusions nécessaires», selon le même texte. Ces dernières heures, il aurait déclenché des tractations visant à arrêter l’offensive israélienne attendue à Gaza et à convaincre le président américain, Donald Trump, de dicter au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, la fin du blocus.

La publication du rapport alimente une forte frustration parmi les observateurs occidentaux, qui pointent l’impuissance apparente des organes internationaux face à une famine qu’ils jugent orchestrée. Plusieurs capitales européennes sont désormais sous pression pour abandonner un certain attentisme ; l’article original souligne que l’Allemagne semble de plus en plus disposée à agir.

Appels aux belligérants et urgence pour la population civile

Outre les demandes adressées à la communauté internationale, le texte appelle également les autorités israéliennes à reconnaître leur rôle dans la crise. Un appel cité dans le document exhorte à «ignorer la tentation du déni et reconnaître que la famine à Gaza est de leur responsabilité». Cette reconnaissance est présentée comme un minimum moral attendu alors que le rapport avertit que la famine atteindra «les autres zones de la bande dans moins d’un mois» si la situation demeure inchangée.

La combinaison d’une situation nutritionnelle déjà critique et de perspectives d’escalade militaire fait peser un risque immédiat sur des milliers de civils, notamment des enfants, dont la survie dépend d’un accès rapide à l’aide alimentaire et médicale.

Conséquences pratiques et prochaines étapes

Le rapport du Cadre intégré de classification sert d’alerte technique et politique : il documente l’étendue de la crise et fournit une base factuelle pour les décisions que doivent prendre les responsables internationaux. Il reste néanmoins que l’institut déclarant son absence d’autorité politique, la mise en œuvre de mesures concrètes dépendra des décisions des États et des institutions internationales.

Les prochaines heures et jours sont ainsi présentés comme déterminants pour l’acheminement de l’aide, la levée du blocus et l’éventuelle suspension d’opérations militaires susceptibles d’aggraver encore la crise humanitaire à Gaza.

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source:https://www.liberation.fr/idees-et-debats/editorial/famine-a-gaza-il-faut-abandonner-lattentisme-20250822_TBIYHM3D25FMZIYEXGOIEUKLGI/

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