Home Actualitésociété Irlande demande la libération immédiate des otages en Haïti

Irlande demande la libération immédiate des otages en Haïti

by Sara
Irlande demande la libération immédiate des otages en Haïti
Haïti, Irlande

Le ministère irlandais des Affaires étrangères a appelé les autorités haïtiennes à faire en sorte que « tout soit mis en œuvre » pour garantir la libération d’un groupe de personnes, comprenant un missionnaire irlandais et un enfant de trois ans, enlevés par des hommes armés ayant attaqué un orphelinat local.

Appel à l’action

Simon Harris, le ministre irlandais des Affaires étrangères, a discuté avec son homologue haïtien durant la nuit, comme l’a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Ils ont convenu de rester en contact pour s’assurer que le groupe soit libéré, y compris la missionnaire Gena Heraty qui supervise l’orphelinat.

« Il est impératif qu’elle soit libérée immédiatement », a déclaré Harris sur les réseaux sociaux.

Les circonstances de l’enlèvement

Les attaques ont eu lieu le week-end dernier lorsque des hommes armés ont pris d’assaut l’orphelinat à Kenscoff, une communauté montagneuse en périphérie de la capitale Port-au-Prince, qui subit des attaques meurtrières de la part de gangs armés depuis le début de l’année.

Le père Richard Frechette, qui travaille avec l’association internationale Nos Petits Frères et Sœurs, a déclaré que huit personnes avaient été enlevées, y compris le garçon de trois ans, six membres du personnel et Heraty, qui dirige des programmes pour les personnes ayant des besoins spéciaux au sein de l’orphelinat.

Appels à la libération et situation sur le terrain

« Nous n’avons pas encore pu parvenir à un accord de rançon pour les libérer », a-t-il ajouté. « Nous espérons leur retour rapide et en toute sécurité », a déclaré l’association sur les réseaux sociaux. « Notre engagement envers le peuple haïtien demeure aussi fort que jamais. »

Heraty, qui vit en Haïti depuis 1993, dirige un orphelinat accueillant jusqu’à 270 enfants. Elle est la dernière en date d’une série de missionnaires étrangers victimes d’enlèvement en Haïti.

Violence des gangs

Ces dernières années, des gangs armés ont ciblé de nombreuses organisations religieuses, caritatives et médicales, y compris des hôpitaux, des ONG, ainsi que des religieuses et des prêtres venus de la région de la capitale, sans oublier les missionnaires étrangers.

La majorité des victimes d’enlèvements sont des citoyens haïtiens enlevés et retenus en échange d’une rançon, souvent choisis opportunément dans le trafic dense de Port-au-Prince.

Statistiques alarmantes

Selon les estimations de BINUH, plus de 3 100 personnes ont été tuées et 336 enlevées pour rançon au cours de la première moitié de cette année en Haïti. Le nombre de résidents déplacés par le conflit prolongé avec les puissants gangs – regroupés principalement derrière une coalition appelée Viv Ansanm, ou « Vivre Ensemble » – a presque doublé pour atteindre 1,3 million.

Un rapport récent du bureau de l’ONU en Haïti a révélé que la situation à Kenscoff restait « très volatile » alors que les gangs intensifiaient et étendaient leurs attaques dans le centre d’Haïti et dans la région agricole de l’Artibonite.

Importance stratégique de Kenscoff

BINUH considère Kenscoff comme d’« une importance stratégique majeure » car il surplombe la banlieue de Pétion-Ville, l’un des derniers bastions de la capitale et le site de plusieurs ambassades, institutions bancaires et hôtels servant de lieux de réunion diplomatique.

Les autorités haïtiennes ont à plusieurs reprises appelé à davantage de ressources pour lutter contre les gangs. Une mission soutenue par l’ONU, partiellement déployée et profondément sous-équipée, a débuté il y a plus d’un an, mais a eu peu d’effet pour ralentir l’avancée des gangs.

Kidnapping Haïti | Otages | Gangs Armés | Missionnaires Irlandais | Kidnapping | Haïti | Missionnaires | Sécurité | Irlande

You may also like

Leave a Comment


Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés