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Le peuple égyptien se trouve à un carrefour crucial face à la crise de Gaza, oscillant entre silence et résistance. Les événements récents ont mis en lumière les tensions croissantes et les ramifications historiques qui unissent l’Égypte et Gaza, tout en révélant les défis auxquels fait face le peuple égyptien dans son expression de solidarité.
Un lien historique entre l’Égypte et Gaza
Lors d’une récente intervention, le militant libanais George Abdallah a fait référence à la situation en Égypte, évoquant la responsabilité collective des égyptiens envers Gaza. Ce lien, chargé d’histoire et de culture, persiste malgré les tentatives de séparation résultant des accords de Camp David. Les échos de la douleur des Gazaouis résonnent chez les Égyptiens, les poussant à réfléchir sur leur degré d’implication.
Une résistance entravée par le régime
Il ne s’agit pas de dire que le peuple égyptien a abandonné Gaza, mais plutôt qu’il se trouve dans une position ambiguë. Les manifestations, bien que nombreuses, ont souvent été réprimées. Le 20 octobre 2023, des milliers d’Égyptiens ont envahi la place Tahrir pour exprimer leur soutien à Gaza. Cependant, cette mobilisation a été rapidement étouffée par les forces de sécurité, entraînant des arrestations massives.
La répression et ses conséquences
Depuis 2011, l’Égypte connaît une vague de violence inédite, avec des milliers de morts et des centaines de milliers de personnes emprisonnées. Ce climat de terreur a engendré une fatigue émotionnelle, rendant difficile pour les citoyens de s’organiser pour des actions collectives. Les voix isolées qui dénoncent les injustices, comme celles appelant à la solidarité avec Gaza, se heurtent à un mur de silence, souvent alimenté par la peur de représailles.
La quête d’une nouvelle forme de résistance
La situation actuelle a modifié les perceptions et les attentes des jeunes générations. La révolution, autrefois un concept mobilisateur, semble avoir perdu de sa pertinence. Les idéaux d’individualisme et de réussite personnelle ont pris le pas sur les aspirations collectives. Pourtant, des manifestations individuelles persistent, témoignant d’un désir de changement, bien que souvent réprimé.
La peur de la désintégration
La crainte de la violence et du chaos, perçue à travers les conflits dans des pays voisins, contribue à la soumission des Égyptiens. Le régime actuel exploite cette peur pour justifier sa répression, faisant passer l’acceptation de la situation actuelle pour un choix rationnel. Néanmoins, le peuple, dans son ensemble, ne se résigne pas à l’injustice qui se déroule à Gaza.
Appel à l’action et à la solidarité
La nécessité d’un changement de paradigme est plus que jamais pressante. Les Égyptiens doivent trouver des moyens de résister pacifiquement tout en exerçant une pression sur leur gouvernement pour qu’il cesse de soutenir l’agression israélienne. Les actions doivent être dirigées non seulement contre le régime, mais aussi envers les véritables instigateurs de la crise, afin de construire une solidarité authentique avec Gaza.