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À l’occasion de la Journée mondiale des orangs-outans, mardi 19 août 2025, l’association Paris Animaux Zoopolis (PAZ) a organisé un rassemblement devant la Ménagerie du Jardin des plantes pour demander la fin de la captivité de Nénette, orang-outan, captivité, Jardin des plantes, protection animale et alerter sur les conditions de détention des grands singes présents au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN).
Nénette, orang-outan, captivité, Jardin des plantes, protection animale : le rassemblement du 19 août 2025
Ce mardi 19 août, des militants de PAZ se sont retrouvés devant les grilles de la Ménagerie, dans le Ve arrondissement, pour un happening symbolique. Les participants brandissaient des clichés de Nénette devant leur visage et demandaient que la femelle orang-outan, arrivée le 16 juin 1972, soit transférée hors de l’établissement.
PAZ rappelle que Nénette observe le monde « sans avoir accès à l’extérieur ou pouvoir toucher un arbre ». L’association souligne que cette femelle de Bornéo, âgée d’environ 56 ans, fait partie des doyennes de son espèce en captivité et dénonce la situation des cinq orangs-outans détenus au cœur de Paris.
Dans son communiqué, l’organisation affirme : « Ces grands singes, dont l’intelligence n’est plus à démontrer, sont privés d’accès à l’extérieur, ils ne peuvent même pas toucher un arbre. Cette vie misérable ne s’approche aucunement d’une vie d’orang-outan ». Les militants réclament le placement de Nénette et des quatre autres orangs-outans dans un sanctuaire.
Projet d’enclos prévu pour 2025 et critiques de PAZ sur les 3 000 000 € annoncés
Le MNHN prévoit d’ouvrir en 2025 un nouvel espace de 600 m² pour les orangs-outans, un projet financé à hauteur de 3 000 000 € (dont une part par une campagne de dons publics). PAZ qualifie cette initiative de « poudre aux yeux » et estime que l’aménagement ne prévoit pas de véritable accès à l’extérieur.
« Une cage reste une cage ! » s’indigne l’association, qui juge insuffisant un enclos sans possibilités d’accès extérieur et d’interactions naturelles avec des arbres. Pour PAZ, la seule solution acceptable reste le transfert vers un sanctuaire adapté aux besoins spécifiques des grands singes arboricoles.
Le communiqué ajoute : « En faisant cela, le MNHN démontrerait sa capacité à prendre au sérieux la condition animale », citation qui reprend les propos de l’association et cite Amandine Sanvisens, cofondatrice de PAZ.
Message adressé aux visiteurs et situation des orangs-outans au niveau mondial
PAZ, créée en 2017 et inspirée de l’ouvrage « Zoopolis, une théorie politique des droits des animaux » de Sue Donaldson et Will Kymlicka, milite pour une cohabitation plus respectueuse entre humains et animaux dans la capitale. L’organisation juge « déplorable : les animaux sont des attractions à notre disposition. Vite, libérons-les », estimant que le message transmis aux jeunes visiteurs mérite d’être revu.
L’action de mardi s’inscrit également dans un contexte de conservation critique : toutes les espèces d’orangs-outans sont classées « en danger critique d’extinction » par l’UICN, en raison notamment de la déforestation massive de leur habitat en Indonésie et en Malaisie. PAZ espère que les orangs-outans parisiens seront « la dernière génération derrière les barreaux » et poursuit son opposition au projet tel que présenté par le MNHN.
Demandes précises et position de PAZ
Les revendications de PAZ sont claires : transfert immédiat de Nénette et des quatre autres orangs-outans vers un sanctuaire capable de leur offrir un environnement proche de leurs besoins naturels, et arrêt des projets qui, selon l’association, maintiennent de fait ces animaux en captivité urbaine.
Les militants espèrent que la mobilisation publique et médiatique pèsera sur les décisions prochaines du Muséum et des autorités concernées. Le cas de Nénette, orang-outan, captivité, Jardin des plantes, protection animale reste au cœur du débat soulevé par PAZ et par d’autres acteurs de la protection animale.