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Un million de signatures ont été récoltées contre la loi Duplomb, une mobilisation impressionnante qui soulève de vifs débats autour de ce texte controversé. Celui-ci prévoit la réintroduction sous condition de l’acétamipride, un pesticide néonicotinoïde interdit en France depuis 2018. Cette situation inédite ouvre la porte à une discussion à l’Assemblée nationale.
Réaction du gouvernement
« Le gouvernement écoute bien sûr les mouvements démocratiques comme celui qui s’exprime aujourd’hui », a déclaré la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, sur le plateau de France 2. Elle a annoncé que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, se réunira avec son bureau à la rentrée pour discuter de la suite à donner à cette pétition.
Mobilisation et enjeux
La forte mobilisation suscite des interrogations. Sophie Primas a reconnu que le gouvernement n’avait peut-être pas suffisamment rassuré le public sur les objectifs de la loi, qui vise à aligner les pratiques des agriculteurs français sur celles de leurs homologues européens. L’opposition, notamment certains élus de la France insoumise, appelle déjà à renoncer à cette loi.
Un débat en perspective
La présidente de l’Assemblée nationale s’est montrée « favorable » à l’organisation d’un débat sur ce sujet. Cependant, elle a souligné que ce débat ne pourrait pas remettre en question la loi votée, qui, selon elle, est destinée à « sauver un certain nombre de nos agriculteurs ». Il est à noter qu’aucune pétition n’a jamais été débattue dans l’hémicycle depuis le début de la Ve République.
Controverse autour de l’acétamipride
La loi Duplomb comprend une mesure controversée qui permet la réintroduction de l’acétamipride. Cet insecticide est actuellement autorisé dans 26 pays européens, ce qui soulève des questions sur la position de la France. L’auteur de la loi, le sénateur LR Laurent Duplomb, argue que sa réintroduction est nécessaire pour éviter une concurrence déloyale pour les agriculteurs français, leur permettant ainsi de rester compétitifs face à leurs homologues européens.