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La violence antiféministe connaît une résurgence inquiétante, illustrée par un récent incident survenu près de Saint-Étienne. Le 2 juillet dernier, un jeune homme de 18 ans a été arrêté alors qu’il prévoyait de s’en prendre à des femmes. Cette affaire met en lumière la montée de la mouvance masculiniste, un phénomène observé depuis près d’une décennie et qui est désormais sous la surveillance des autorités.
Un acte froid et implacable
Le 6 décembre 1989, l’École Polytechnique de Montréal a été le théâtre du premier attentat terroriste ouvertement antiféministe. Cet acte, longtemps minimisé, révèle la difficulté à aborder les violences motivées par la haine des femmes.
À 17 h 10, un homme armé se présente dans une salle de classe, demandant aux hommes de sortir et ciblant spécifiquement les femmes présentes. Il déclare : « Parce que vous êtes toutes des féministes. Et je hais les féministes. » Au cours de cette tragédie, 14 femmes ont perdu la vie, et 14 autres ont été blessées. Ce jour-là, Marc Lépine, âgé de 25 ans, a mis fin à sa vie après avoir commis ce acte odieux.
Déni et déformation du crime
Suite à cette tragédie, la police a choisi de ne pas rendre publique la lettre de revendications laissée par Lépine, invoquant un possible risque de psychose. Cependant, elle a diffusé une liste des femmes ciblées par le tueur, où il avait noté que ses victimes « ont toutes failli disparaître aujourd’hui ». Ce déni initial a ouvert des fractures profondes dans la société, le discours dominant minimisant la gravité de l’attaque en la qualifiant de geste isolé.
Les médias et les discours publics ont souvent évité de qualifier ce crime d’antiféministe, préférant évoquer un « déséquilibré » ou un homme brisé par une enfance difficile. Cette tendance à détourner l’attention de la véritable nature du crime a contribué à invisibiliser le fait que toutes les victimes étaient des femmes, tuées simplement parce qu’elles étaient des femmes.
Conséquences et résonance actuelle
La montée de la violence antiféministe continue d’affecter la société actuelle. Les récents événements, comme l’arrestation de Saint-Étienne, soulignent un besoin urgent de reconnaître et de combattre cette idéologie toxique. Les discussions sur la violence de genre doivent inclure une reconnaissance des racines antiféministes pour mieux comprendre et prévenir ces actes.