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Certificats médicaux et sport en 2025: règles et appels CMG

by charles
France

Le certificat médical sport fait l’objet d’un débat en 2025 : les règles varient selon les fédérations et les disciplines, et le Collège de la médecine générale appelle à simplifier l’exigence pour les clubs non affiliés. Cet article fait le point sur le certificat médical sport en vigueur et sur les initiatives destinées à la prévention et à la santé des pratiquants.

Illustration du certificat médical et du sport
Illustration du débat sur le certificat médical et le sport

Règles et disciplines qui influent sur le certificat médical

Pour les plus de 18 ans, chaque fédération décide librement d’exiger ou non un certificat médical. Ainsi, alors que la fédération de tennis n’en exige pas, celles de football, judo, équitation, et basketball demandent un certificat valable trois ans.

Toutefois, pour certaines disciplines dites à contraintes particulières, le certificat est toujours obligatoire pour tous et dans tous les clubs : la plongée, les sports de combat pouvant entraîner un KO et pratiqués en compétition, les activités nécessitant une arme à feu ou à air comprimé, les sports mécaniques (sauf karting), les disciplines mononautiques (tout engin motorisé sur l’eau…).

Appel du CMG et alternatives proposées

Pour les sports hors fédération, le choix d’exiger ou non un certificat médical appartient à l’association. Et c’est sur ce sujet précis que le Collège de la médecine générale (CMG) a voulu alerter pour cette rentrée 2025. Fin juin, le CMG appelait les clubs et associations non-affiliés à supprimer l’exigence annuelle de certificats médicaux.

« Ces certificats annuels pèsent sur le système de santé. Par exemple, si seulement 10 adhérents par club parmi les 200 000 associations non affiliées consultent pour un certificat, cela représente déjà 2 millions d’actes médicaux par an — soit l’équivalent de l’activité de 400 médecins généralistes à temps plein sur les 50 000 en exercice libéral ! Ce temps perdu pourrait être consacré à soigner des patients, alors que les délais pour obtenir un rendez-vous médical ne cessent de s’allonger », justifiait alors le CMG qui jugeait « absurdes » ces différences entre les clubs affiliés et ceux non-affiliés.

La Fédération française d’athlétisme a ainsi remplacé le certificat par un Parcours prévention santé (PPS) à réaliser dans les trois mois avant une course. Il est demandé « au sportif de visionner des vidéos informatives, après quoi soit il est incité à consulter un médecin (par exemple en cas d’hospitalisation récente, de douleurs, d’essoufflement, etc.), soit il obtient un numéro lui permettant de s’inscrire à la compétition. Cette approche réduit la charge administrative tout en sensibilisant de façon appropriée et répétée les sportifs à la prévention ».

Impact pour les clubs non affiliés et les enjeux publics

Le CMG a fondé le site certificats-absurdes.fr visant à dénoncer l’ensemble des certificats inutiles demandés par les crèches, les assurances, les écoles, le travail… Certificats qui, selon ces médecins, n’ont aucune utilité. « Ce sont des consultations qui ne devraient pas être honorées et remboursées (par l’Assurance-maladie, NDLR) parce que ce n’est pas du soin », note auprès de BFMTV Jean-Philippe Platel, président de l’ordre des médecins du Nord.

Le débat s’étend aussi à d’autres secteurs, comme les écoles et les clubs, où l’exigence peut varier et où l’on cherche à mieux cadrer les exigences tout en protégeant la santé des pratiquants. Le Parcours prévention santé (PPS) est présenté comme une alternative visant à sensibiliser et à réduire la charge administrative.

Illustration régionale du débat sur les certificats médicaux pour le sport
Photo illustrant le débat autour des certificats médicaux pour le sport (Sud Ouest)

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