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À l’occasion de l’ouverture de la Coupe du Monde en Angleterre, la ministre des Sports, Marie Barsacq, a réaffirmé vendredi 22 août son soutien au rugby féminin, estimant nécessaire « continuer à mettre des moyens » pour favoriser la pratique des femmes dans les sports féminins.
Marie Barsacq : continuer à financer le rugby féminin à l’heure de la Coupe du Monde
Interrogée sur France Inter le jour du coup d’envoi de la compétition, la ministre a insisté sur la nécessité de faire « les choix du sport féminin en France ». Elle a souligné que la Coupe du Monde en Angleterre révèle un engouement croissant : « Cette année, 375 000 billets ont été vendus, soit deux fois et demie de plus que pour la précédente édition en Nouvelle-Zélande en 2022. »
Face à cet afflux de spectateurs, Marie Barsacq a déclaré qu’il fallait « continuer à mettre des moyens et ne rien lâcher sur les ambitions ». Elle a reconnu les contraintes budgétaires : « ce n’est pas évident, mais en même temps c’est nécessaire parce que ça répond à des enjeux de société où on a envie de voir des femmes pratiquer le rugby, comme on a envie de voir des femmes pratiquer du foot ». « Il faut faire les choix du sport féminin en France. »
Le XV de France vise le dernier carré, selon la sélectionneuse Gaëlle Mignot
La montée en puissance du rugby féminin est également soulignée par la sélectionneuse du XV de France, Gaëlle Mignot. Elle observe une progression régulière de l’audience et de l’attention : « Le rugby féminin monte d’année en année », dit-elle. « Je suis très contente de voir l’évolution, d’années en années ça augmente, le public nous suit, les médias, c’est chouette pour les filles. Moi, j’ai connu d’autres choses et je suis ravie qu’elles connaissent ça. »
« C’est ultra-important de sentir qu’on est soutenues, ça met une pression mais qui est très positive ». « C’est quelque chose que l’on attend depuis un moment » et « on souhaite que ça continue ».
L’équipe de France entre en lice samedi, face à l’Italie. Gaëlle Mignot fixe un objectif ambitieux sans perdre de vue la réalité sportive : « L’objectif, clairement, c’est d’aller dans le dernier carré », indique-t-elle, consciente qu’il y a « des équipes devant nous, le niveau va être très relevé ». « Mais on y va avec beaucoup de détermination, d’envie, surtout de bien démarrer la compétition », ajoute-t-elle, souhaitant « monter en puissance tout au long de la compétition » et pourquoi pas « se permettre de rêver d’aller sur la dernière marche ».
Engouement, moyens et enjeux de société
Les propos de la ministre et de la sélectionneuse mettent en lumière deux dimensions : l’intérêt populaire grandissant pour la Coupe du Monde et la nécessité, selon les responsables, d’accompagner cet engouement par des décisions politiques et financières. Le chiffre des 375 000 billets vendus est cité comme indicateur d’une dynamique nouvelle, comparé à l’édition 2022 en Nouvelle-Zélande.
Marie Barsacq relie explicitement l’allocation de moyens au caractère sociétal de la question : permettre et encourager la pratique du sport par les femmes figure parmi les objectifs annoncés. Dans ce cadre, la ministre appelle à des choix clairs pour soutenir durablement le développement des sports féminins en France.