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Lors d’une interview télévisée très commentée, la députée républicaine Marjorie Taylor Greene a accusé l’ancien président Donald Trump et ses alliés au Congrès, dévoilant des tensions internes et affirmant que de nombreux élus du parti se moquent de Trump en privé tout en le craignant publiquement.
Ces déclarations interviennent moins d’un mois après l’annonce de sa démission du Congrès, un contexte qui ravive les divisions au sein du Parti républicain. Marjorie Taylor Greene a tenu ses propos dans une interview accordée au programme « 60 Minutes » de la chaîne CBS.
Contexte de l’entretien
Le site américain The Hill a publié une analyse soulignant que Greene, élue républicaine de l’État de Géorgie, a renforcé ses critiques envers Trump au cours de cet entretien.
Ancienne soutienne affirmée de Trump, elle affirme aujourd’hui assumer des positions nettement opposées à son ancien allié, ce qui a suscité une vive polémique au sein de la droite américaine.
Les cinq révélations-clés
Le reportage a synthétisé cinq points majeurs qui éclairent un peu la dynamique interne du Parti républicain. Ils sont présentés ci‑dessous.
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Les républicains raillent Trump en privé. Greene assure que plusieurs députés se moquent de Trump à huis clos et que le public serait surpris d’entendre ces conversations.
Elle ajoute que des collègues se moquaient aussi de sa loyauté à son égard, mais qu’après la victoire de Trump dans les primaires de 2024, beaucoup se sont rangés derrière lui.
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Les républicains sont terrifiés par Trump. Selon Greene, le silence de nombreux élus face aux critiques s’explique par la peur des représailles, notamment la crainte d’être visés par un post malveillant sur la plateforme Truth Social.
Elle affirme que l’expérience qu’elle a subie a servi d’avertissement pour ceux qui envisageraient de s’opposer publiquement à Trump.
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Menaces contre sa famille. Greene accuse les propos de Trump d’avoir contribué à des menaces de mort visant son fils.
Elle indique que certaines des lettres de menace la qualifiaient explicitement de « Marjorie Taylor Greene traîtresse », montrant ainsi l’escalade des attaques personnelles.
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Une critique de la politique étrangère de Trump. Elle reproche à Trump de privilégier une « agenda internationale » au détriment des priorités domestiques et affirme que ses orientations ne respectent pas le principe « America First ».
Greene nie par ailleurs être une fidèle de la mouvance MAGA, en affirmant que son cap idéologique reste centré sur les intérêts américains.
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Pas d’ambitions pour de hauts postes. Elle affirme catégoriquement ne pas nourrir d’ambitions pour la présidence, le Sénat ou un poste de gouverneur.
Malgré ses dénégations, beaucoup à Washington restent sceptiques quant à ses intentions futures.
Portrait et trajectoire politique
Marjorie Taylor Greene s’est fait connaître par des positions souvent controversées et un discours que les médias américains qualifient de populiste et conflictuel.
Elle a été associée, au début de sa carrière, à des partisans de la théorie du complot QAnon, et s’est fait remarquer par son attachement au droit de porter des armes et par son soutien aux idées de la mouvance « Make America Great Again ».
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