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Tensions persistantes entre le Pakistan et l’Inde
Les relations entre le Pakistan et l’Inde restent marquées par une forte tension, alimentée par des accusations mutuelles et des déclarations sur des opérations de représailles et de légitime défense.
Vendredi matin, des médias de New Delhi ont rapporté que la marine indienne a lancé une opération de riposte, qualifiée d’« escalade majeure » de la part du Pakistan.
Cette annonce fait suite aux propos d’une porte-parole du parti au pouvoir en Inde, le Bharatiya Janata Party (BJP), qui a accusé le Pakistan d’adopter une posture agressive constante contre l’Inde. Elle a souligné que les frappes indiennes visaient des groupes armés identifiés et non des civils pakistanais.
Réponse pakistanaise et avertissements
De son côté, le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, a déclaré à Al Jazeera que le Pakistan ajusterait sa réponse en conséquence et a pris toutes les mesures nécessaires en cas d’escalade. Il a ajouté que la situation se dégrade et se dirige vers un affrontement, en raison des provocations indiennes répétées.
Dans une interview exclusive accordée à Al Jazeera English, le ministre a qualifié les actions indiennes d’« invitation claire à un conflit généralisé » entre les deux pays, tout en excluant l’hypothèse d’une confrontation nucléaire.
Protestations au Pakistan
Des Pakistanais ont manifesté en brûlant une effigie du Premier ministre indien Narendra Modi lors d’un rassemblement à Larkana, dans la province du Sindh, exprimant leur opposition à la politique indienne.
Appels à la désescalade
Le ministre pakistanais de l’Information, Fawad Chaudhry, a exhorté l’Inde à faire un pas en arrière afin de réduire les tensions dans la région. Il a nié que l’armée pakistanaise ait ciblé des temples sikhs.
Par ailleurs, l’ambassadeur pakistanais à Washington, Raza Bashir Tarar, a affirmé à la chaîne américaine CNN que le Pakistan agit en légitime défense et a le droit de répondre aux frappes indiennes.
Il a également révélé l’existence de contacts entre les conseils de sécurité nationale des deux pays, tout en soulignant que l’Inde porte la responsabilité principale de calmer la situation.
Réactions internationales
Face à l’escalade, la porte-parole du département d’État américain, Tammy Bruce, a insisté sur l’importance d’éviter un conflit armé entre l’Inde et le Pakistan. Elle a précisé que Washington continue de travailler par des voies diplomatiques pour réduire les tensions.
Le vice-président américain, Jay D. Vance, a également appelé à une désescalade, tout en affirmant que cette crise ne concerne pas directement les États-Unis. Dans une interview avec Fox News, il a déclaré :
- « Nous pouvons encourager les deux parties à calmer le jeu, mais nous ne voulons pas nous impliquer dans une guerre qui ne nous concerne pas. »
Contexte et perspectives
Depuis l’attaque du 22 avril dernier qui a fait 26 morts dans la partie indienne du Cachemire, la tension entre ces deux voisins, ennemis depuis la partition de 1947, n’a cessé de croître.
Cette montée en tension a culminé en affrontements militaires dans la nuit de mercredi, tandis que des acteurs internationaux se sont rapidement mobilisés pour proposer leur médiation et appeler au calme.