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Thrombolyse et AVC ischémique: délais et prise en charge précoce en France

by charles
France

Le traitement d’urgence des AVC ischémique repose sur la reperfusion cérébrale, par thrombolyse intraveineuse et, lorsque nécessaire, par thrombectomie mécanique. Plus le temps passe, plus les chances de récupération diminuent. Les autorités sanitaires insistent sur la rapidité d’action et l’accès rapide à des unités neurovasculaires pour limiter les séquelles. La thrombolyse s’inscrit dans des fenêtres thérapeutiques précises et doit être suivie d’une surveillance et d’une rééducation précoces.

« la rapidité du déroulement de la phase d’alerte et pré-hospitalière est primordiale »

Selon l’autorité sanitaire, ces recommandations portent sur l’identification des symptômes, l’alerte et le transfert rapide des patients vers une UNV, avec confirmation du diagnostic par imagerie dans les délais indiqués et début des traitements si possible dans l’heure qui suit l’arrivée.

Fenêtres et objectifs du traitement d’urgence des AVC ischémiques

La thrombolyse intraveineuse doit être administrée dans la fenêtre thérapeutique de 4 h 30 après l’apparition des symptômes, et peut être étendue à 9 heures dans certains cas. Plus le temps passe, plus les dommages cérébraux augmentent et le risque de saignement augmente si l’on attend trop longtemps.

Le traitement repose sur l’administration par voie veineuse d’un activateur tissulaire du plasminogène recombinant (rtPA). Ce traitement augmente d’environ 30 % le nombre de patients guéris ou ne présentant que des séquelles minimes; toutefois, la fenêtre thérapeutique étant étroite, seuls 10 à 15 % des patients admis en UNV en bénéficient.

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Vue d’une unité neurovasculaire en milieu hospitalier

Rôle des unités neurovasculaires et rééducation précoce

Après la thrombolyse, la surveillance de la pression artérielle, du pouls et de l’état neurologique se fait en continu pendant 24 h à 48 h en unité de soins intensifs neurovasculaire, afin d’anticiper le risque de récidives et de préparer la rééducation précoce dans les UNV. L’admission dans une unité neurovasculaire double les chances de récupération et assure un suivi spécialisé.

« L’admission dans une unité neurovasculaire double les chances de récupération. Il faut donc garantir à tous les patients un accès rapide à ces structures », souligne le Pr Sébastien Richard, dans un communiqué de StrokeLink, le réseau national de recherche clinique spécialisé dans l’accident vasculaire cérébral (AVC).

Dans les UNV, les équipes médicales et paramédicales assurent le suivi, la prévention et la rééducation précoce des patients afin d’anticiper les récidives et limiter les séquelles.

Limites, bénéfices et chiffres clés

A noter : La thrombolyse est contrindiquée lorsque la fenêtre thérapeutique est refermée, lorsque la pression artérielle reste élevée malgré les traitements, lorsque le risque de saignement est trop élevé.

Selon les chiffres diffusés par les autorités, environ 2 millions de neurones meurent chaque minute sans oxygène; la thrombolyse peut ramener les délais et limiter les dégâts. Le rtPA améliore d’environ 30 % les probables résultats, mais seuls 10 à 15 % des patients admis en UNV en bénéficient réellement.

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Processus et suivi en unité neurovasculaire

La rééducation doit débuter dès le retour dans la chambre lorsque possible, afin de limiter les séquelles et de favoriser la récupération.

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