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Le déploiement massif des énergies renouvelables dans le cadre de la transition écologique soulève un enjeu majeur : quel sera son coût réel pour la France sur la prochaine décennie ? Ce débat crucial, mêlant préoccupations économiques et environnementales, est au cœur des discussions parlementaires, avec une opposition marquée de la droite et de l’extrême droite.
Un débat au Sénat et à l’Assemblée sur la souveraineté énergétique
Le 6 mai, le Sénat organise un débat centré sur la souveraineté énergétique, avec en filigrane le coût attendu du développement des renouvelables. Ce sujet avait déjà donné lieu à d’âpres échanges à l’Assemblée nationale le 28 avril dernier. Les députés de droite et d’extrême droite ont alors contesté l’ampleur des investissements prévus dans le solaire et l’éolien, inscrits dans la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Selon ces opposants, la montée en puissance des énergies renouvelables risquerait d’entraîner une hausse significative des factures d’électricité pour les ménages français, tout en dégradant le paysage et en présentant un bilan environnemental contestable.
Les critiques chiffrées de Marine Le Pen et Eric Ciotti
Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, a vivement dénoncé la perspective d’un doublement du nombre d’éoliennes terrestres, d’une multiplication des panneaux solaires, principalement importés de Chine, et d’un étalement des éoliennes en mer le long des côtes françaises. Pour elle, cette stratégie représenterait une facture supplémentaire de 300 milliards d’euros, en plus des 100 milliards jugés déjà gaspillés dans le passé.
Eric Ciotti, à la tête de l’Union des droites pour la République, a abondé dans ce sens, évoquant un total qui pourrait approcher les 400 milliards d’euros de dépenses supplémentaires. Il a qualifié cette PPE d’« inutile » pour une majorité de ces investissements, mettant en doute leur impact réel sur la transition écologique.
Un enjeu économique et environnemental majeur
Ce débat sur le coût de la transition écologique renouvelle les interrogations sur la manière de concilier efficacité énergétique, respect de l’environnement et maîtrise des dépenses publiques et privées. Face aux critiques, les partisans des énergies renouvelables insistent sur la nécessité d’investir massivement pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et atteindre les objectifs climatiques européens.
Dans ce contexte, la programmation pluriannuelle de l’énergie reste un outil clé pour orienter la politique énergétique française, en cherchant à équilibrer ces différentes exigences.