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Donald Trump envisage une visite en Turquie dès ce jeudi pour participer à des discussions potentielles entre la Russie et l’Ukraine, dans un contexte de tentative de relance de la diplomatie au sujet du conflit en Ukraine.
Un déplacement incertain mais stratégique
Alors qu’il s’apprête à entamer une tournée au Moyen-Orient, Donald Trump a indiqué lundi 12 mai qu’il pourrait faire un détour par la Turquie pour assister à des pourparlers entre Kiev et Moscou. Il a déclaré à la presse à la Maison Blanche : « J’envisage de m’y rendre par avion. Je ne sais pas où je serai jeudi. J’ai tellement de réunions, mais j’ai pensé à prendre l’avion pour aller là-bas. Il y a une possibilité, je suppose, si je pense que des choses peuvent se produire. »
Cette déclaration intervient alors que le président américain s’apprête à visiter l’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis.
Une proposition de négociations directes à Istanbul
Le président russe Vladimir Poutine a suggéré dimanche d’engager des négociations directes et sans conditions préalables entre les deux pays dès ce jeudi à Istanbul, en Turquie. Cette annonce fait fi de la demande de cessez-le-feu de trente jours formulée par Kiev et soutenue par ses alliés européens.
Ces discussions pourraient marquer un tournant dans la guerre en Ukraine, même si les tensions restent vives et les obstacles nombreux.
Zelensky prêt à rencontrer Poutine à Istanbul
Volodymyr Zelensky, président ukrainien, a appelé Moscou à accepter une trêve afin d’« offrir la base nécessaire à la diplomatie ». Il a assuré qu’il « attendrait » personnellement Vladimir Poutine à Istanbul ce jeudi, bien que le Kremlin soit resté silencieux jusqu’à présent.
Donald Trump a également exprimé son espoir quant à cette réunion : « Je pense que la réunion de jeudi en Turquie entre la Russie et l’Ukraine pourrait déboucher sur un bon résultat, et je pense que les deux dirigeants devraient être présents. »
Le rôle de la Turquie comme médiateur
Recep Tayyip Erdogan, président turc, a réaffirmé la volonté de son pays de faciliter ces discussions. Il a déclaré : « Je tiens à réaffirmer que nous sommes prêts à contribuer à ces réunions et que nous serons heureux de les accueillir. Une nouvelle fenêtre d’opportunité s’est ouverte avec les récents contacts. Nous espérons que cette opportunité ne sera pas gâchée. »
La Turquie, membre de l’OTAN, se positionne ainsi en médiateur clé dans ce processus délicat. Erdogan a précisé avoir eu un échange téléphonique avec Volodymyr Zelensky ce lundi, témoignant de son implication dans la démarche diplomatique.