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Les États-Unis entrent dans une phase de tension politique après l’annonce, ce lundi 25 août, du limogeage d’une gouverneure de la Fed. Donald Trump a publié une lettre sur Truth Social indiquant que Lisa Cook est « limogée de son poste au Conseil des gouverneurs, avec effet immédiat ». Cette décision survient au moment où il pousse pour des baisses de taux et cherche à peser sur le fonctionnement de la banque centrale, selon ses soutiens.
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À propos du limogeage et des motivations
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Lisa Cook, première femme afro‑américaine à siéger au conseil des gouverneurs, avait été nommée par Joe Biden et son mandat doit prendre fin en 2038. Le directeur de l’agence fédérale du financement immobilier (FHFA), Bill Pulte, accusait Cook d’avoir « falsifié des documents de banque et des registres de propriété afin d’obtenir des conditions d’emprunt favorables » pour deux prêts immobiliers, selon les informations relayées dans les échanges publics.
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« falsifié des documents de banque et des registres de propriété afin d’obtenir des conditions d’emprunt favorables », affirme Bill Pulte.
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Le gouvernement a également demandé au ministère de la Justice d’ouvrir une enquête visant ces présumés actes. Par ailleurs, Trump a déjà profité de la démission d’une autre responsable de la Fed, Adriana Kugler, pour nommer Stephen Miran, proche conseiller économique, dans l’intervalle avant le renouvellement prévu.
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Selon le secrétaire au Trésor Scott Bessent, le gouvernement américain dispose de onze candidats pour le poste et compte présenter plusieurs noms à Donald Trump début septembre. Le président a également déclaré qu’il viserait à remplacer Jerome Powell lorsque son mandat sera réélu/renouvelé à l’issue du mandat prévu en mai prochain.
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Conséquences sur la Fed et les marchés
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Cette évolution est analysée comme une tentative d’accroître l’influence politique sur une institution indépendante. Les partisans de Trump estiment que le limogeage pourrait accélérer le processus de renouvellement des sièges et permettre à la Fed d’abaisser les taux d’intérêt plus rapidement afin de soutenir ses mesures économiques, notamment les droits de douane et les baisses d’impôt. La Fed n’a pas encore modifié sa politique monétaire cette année, et les débats se poursuivent sur l’orientation future.
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Trump a même dénoncé le président de la Fed, Jerome Powell, qu’il avait nommé lors de son premier mandat, le définissant comme « trop lent » à baisser les taux et cherchant à le remplacer par une personne plus alignée sur ses idées, à l’issue du mandat prévu en mai prochain.
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Réactions et cadre juridique
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Des réactions diverses ont émergé. Lisa Cook a affirmé via son cabinet d’avocats que « aucune cause n’existe en vertu de la loi », contestation qui alimente le débat sur les pouvoirs exécutifs et l’indépendance de la Fed. Des juristes et des historiens estiment que toute procédure pourrait remettre en question l’équilibre des pouvoirs:
« Ces représentants (de la Fed) ont été avalisés par notre président et notre sénat, ce qui signifie que tout ce qu’ils ont fait en tant que citoyens privés (avant leur nomination) a déjà été vérifié », a déclaré Peter Conti‑Brown, juriste spécialiste de l’histoire de la Fed.