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Donald Trump a récemment pris la décision de réautoriser la pêche commerciale intensive dans le Pacific Remote Islands Marine National Monument, la plus vaste zone marine protégée au monde, couvrant près de 1,3 million de kilomètres carrés dans l’océan Pacifique. Cette mesure a suscité une vive inquiétude au sein des associations environnementales, notamment Greenpeace.
Une décision alarmante pour la protection marine
Le décret signé le jeudi 17 avril par Donald Trump autorise non seulement la pêche commerciale intensive, mais également l’extraction de ressources minières au sein de cette zone protégée, interdite depuis 2009 sous la présidence George W. Bush. François Chartier, chargé de campagne océan pour Greenpeace, dénonce cette décision comme « une décision très inquiétante » sur franceinfo. Il précise que cette mesure constitue « un cadeau pour la pêche industrielle et pour les entreprises qui souhaitent exploiter les ressources minières du sous-sol marin du Pacifique », notamment dans les régions proches des îles Tonga et des îles Cook.
La menace des ressources minières sous-marines
L’entreprise canadienne The Metals Company (TMC) est particulièrement concernée par cette reprise d’activité. Pionnière dans l’extraction des nodules polymétalliques — des petits galets riches en fer, manganèse, cuivre, cobalt et nickel —, TMC a déposé en mars une demande d’autorisation d’exploitation commerciale des minerais en haute mer, particulièrement dans le Pacifique. Ces métaux sont très recherchés par l’industrie technologique et énergétique, ce qui accroît la pression sur ces zones marines fragiles.
Espoirs placés sur la conférence de l’ONU à Nice
Face à cette décision controversée, Greenpeace et d’autres acteurs environnementaux misent beaucoup sur la prochaine Conférence des Nations Unies sur l’Océan, qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin 2025. Cette réunion internationale, réunissant 193 États membres, vise à instaurer des mesures de conservation et d’utilisation durable des océans à l’échelle mondiale.
« Cette conférence à Nice montre qu’on peut envisager une autre manière de protéger nos océans », souligne François Chartier. Il ajoute que le président français Emmanuel Macron pourrait ainsi « donner une leçon à Trump » en matière de politique environnementale. Co-organisée par la France et le Costa Rica, cette troisième édition de l’UNOC (United Nations Ocean Conference) sera un moment clé pour défendre la préservation des écosystèmes marins.