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Uber à Genève : dix ans de concurrence déloyale pour les taxis

by Sara
Suisse

À Genève, la célébration des dix ans d’Uber suscite une vive réaction. Cédric Bouchard, le directeur de Taxiphone, dénonce une situation de concurrence déloyale qui impacte gravement les taxis de la région.

Un bilan amer pour les taxis

Cédric Bouchard, président-directeur général de Taxiphone Genève SA, fait état d’un véritable « Uber Geneva Gate ». Selon lui, la présence d’Uber à Genève a fragilisé le marché du transport individuel. Il souligne que, tandis que les taxis doivent respecter scrupuleusement les lois sur les charges sociales pour obtenir une autorisation d’exploitation, Uber BV a bénéficié d’une autorisation qu’il qualifie d’illégale, ayant des millions d’euros d’arriérés envers l’AVS.

Des pratiques contestées

Bien que considéré comme un employeur par le Tribunal fédéral, Uber BV ne respecterait pas les règles du travail, notamment le salaire minimum en vigueur à Genève. Bouchard insiste sur le fait que les chauffeurs doivent être payés pour le temps de trajet, y compris lors de leurs déplacements vers et depuis leur domicile, ainsi que pour les frais d’essence et autres dépenses.

Un manque à gagner pour l’État

Selon Bouchard, Uber réalise un chiffre d’affaires mensuel de plusieurs millions d’euros sans s’acquitter de la TVA ni des charges sociales complètes. Il affirme que l’État, en n’exigeant pas le paiement intégral de ces taxes, devient complice d’une exploitation honteuse des travailleurs et d’un manque à gagner pour les caisses publiques.

Réactions à la concurrence d’Uber

Face à ceux qui estiment qu’Uber a créé une saine concurrence, Bouchard rétorque que la réalité est tout autre : « La compagnie a seulement provoqué la précarisation de tous les chauffeurs. » Les taxis de Genève se retrouvent contraints de demander des augmentations tarifaires pour pallier leurs pertes causées par l’arrivée d’Uber.

Les attentes des chauffeurs de taxi

Bouchard appelle les autorités à prendre des mesures respectant la législation pour empêcher les VTC Uber de faire le travail des taxis sans commande préalable. Il insiste sur le fait que ces derniers n’ont pas de droits d’usage du domaine public et ne devraient pas pouvoir attendre des clients dans la rue.

Cédric Bouchard, patron de Taxiphone, en costume assis à un bureau, tenant un stylo, avec une affiche de voiture et vue nocturne en arrière-plan.

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