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Ulrike Draesner est une figure incontournable de la littérature germanophone contemporaine. Avec son dernier ouvrage, «zu lieben», l’auteure originaire de Munich aborde la maternité de manière profondément personnelle et émotive. Ce livre, qui se veut une exploration de la parentalité, a été salué par la critique, et Draesner a déjà reçu de nombreuses récompenses, dont une nomination pour le prix de la Foire du livre de Leipzig pour son roman précédent, «Die Verwandelten».
Une réflexion sur l’adoption et la maternité
Le sous-titre de «zu lieben» est «Roman», mais le mot est barré, signalant ainsi que l’auteure y retrace sa propre expérience. Draesner raconte l’histoire d’une narratrice qui, n’ayant pas pu avoir d’enfants biologiques, adopte un petit garçon venant du Sri Lanka avec son ancien mari. Ce récit offre une vue poignante sur les défis et les joies de l’adoption.
Le parcours vers la parentalité
Draesner décrit avec une précision remarquable le processus qui l’a menée à l’adoption. Elle évoque les semaines parfois frustrantes passées au Sri Lanka, confrontée à une bureaucratie complexe, ainsi que les visites dans un orphelinat local. À travers ses mots, elle nous fait découvrir la lente familiarisation avec une petite fille de trois ans.
Elle souligne que la parentalité et la dynamique familiale ne sont pas des états figés, mais des concepts qui doivent être continuellement redéfinis. «L’identité n’est pas un état, c’est un processus», affirme-t-elle.
Un récit empreint d’humour et d’émotion
Malgré les difficultés, la narratrice ne se plaint jamais, mais observe son environnement avec un humour subtil. Elle décrit avec ironie une scène où elle se sent aussi à l’aise que «deux mites indiennes au-dessus d’un plat de boules anti-mites» dans la maison d’une amie.
Une histoire familiale unique
Alors que Draesner enseigne également au Deutsches Literaturinstitut de Leipzig, elle réussit à transmettre les bouleversements émotionnels qu’elle et sa famille ont traversés en peu de temps. Elle compare sa découverte de Berlin à un verre qui émet un son lorsque l’on passe un doigt sur son bord : «Je me sentais comme ce que le mot « se briser » implique».
Avec «zu lieben», Draesner tisse une histoire familiale particulièrement touchante, offrant une réflexion précieuse en cette époque où les formes alternatives de maternité et de famille sont de plus en plus reconnues.