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Pour freiner le phénomène de surtourisme, Venise a décidé de prolonger la durée de sa taxe touristique, déjà mise en place lors du week-end pascal. Cette mesure vise à mieux contrôler l’afflux massif de visiteurs qui envahissent la cité italienne, notamment autour de la célèbre place Saint-Marc.
Une taxe pour réguler le flux touristique
Ce vendredi 18 avril, les touristes souhaitant accéder à Venise doivent désormais acquérir un ticket d’entrée journalier, un dispositif comparable à celui d’un festival. Le tarif s’élève à 5 € pour ceux qui achètent leur billet sur place, tandis que les réservations anticipées sont facturées 10 €. Cette initiative a pour objectif principal de limiter la surfréquentation de la ville et de préserver son patrimoine.
Lors du week-end pascal, environ 100 000 visiteurs se sont rendus à Venise, s’ajoutant aux dizaines de milliers de touristes qui visitent quotidiennement la ville. En dépit de cette mesure, certains touristes expriment un certain scepticisme quant à son efficacité.
Durée et conditions d’application de la taxe
Le droit d’entrée sera appliqué pendant 54 jours, incluant les périodes de forte affluence ainsi que tous les week-ends jusqu’à la fin du mois de juillet. Une exception est prévue pour les clients des hôtels situés dans le centre-ville, qui s’acquittent déjà d’une taxe de séjour spécifique.
Ce péage avait déjà été expérimenté à plus petite échelle l’année précédente et avait permis de récolter 2,5 millions d’euros. Selon Michele Zuin, adjoint au maire chargé des finances, « certains pensent que cette mesure vise uniquement à engranger des recettes, mais en réalité, les coûts d’implémentation ont dépassé les gains. Cette année, nous espérons réaliser un léger excédent qui sera réinvesti pour alléger les impôts des Vénitiens ».
Un accueil mitigé chez les habitants
Malgré les justifications officielles, la population locale reste dubitative face à cette taxe touristique. Nombre de Vénitiens doutent de l’impact réel de cette mesure sur le surtourisme et s’interrogent sur ses répercussions à long terme sur la qualité de vie dans la ville.
Le débat sur la gestion du tourisme durable à Venise demeure donc d’actualité, entre volonté de préserver un patrimoine fragile et nécessité économique liée à l’activité touristique.