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Verbiergate : une décennie d’inaction institutionnelle révélée

by Sara
Verbiergate : une décennie d'inaction institutionnelle révélée
Suisse

L’affaire des constructions illicites de Bagnes, connue sous le nom de Verbiergate, a fait surface dans l’actualité il y a dix ans, le 21 août 2015. Ce scandale trouve son origine dans un système mis en place par les autorités communales, des conseillers, architectes et promoteurs, motivés par la cupidité et la possibilité fallacieuse de réaliser des constructions illégales. Ce dossier est également marqué par le licenciement injustifié de l’employé communal qui a été le premier à dénoncer ces pratiques

Un scandale d’envergure

Ce dossier a suscité l’intérêt d’au moins 27 autorités politiques, administratives et judiciaires. Malgré quelques actions d’ordre cosmétique, le scandale est resté largement sans réponse. Un cancer moral a ainsi infecté les institutions, sans qu’aucune mesure ferme ne soit envisagée, malgré les avis de nombreux experts.

Éléments traités

Bien que l’inaction soit la norme, certains éléments ont été traités avec plus ou moins de succès :

  1. Le licenciement de Gabriel Luisier, acté illégalement, a été annulé par le conseil d’État le 23 novembre 2022, rendant ce licenciement sans effet.
  2. La commune a dû rembourser la caisse cantonale de chômage en avril 2025, laissant entendre que Luisier pourrait récupérer ses salaires perdus, représentant des centaines de milliers d’euros en raison des carences des législatures passées.
  3. Un effet suspensif a été reconnu, prolongeant le contrat de travail de Luisier, sans toutefois lui permettre de reprendre ses activités.
  4. Le procureur Greter a traité des constructions illicites durant la période 2012-2016, mais le résultat de ces enquêtes reste incertain.
  5. Christophe Maret a déposé une plainte contre Gabriel Luisier pour diffamation, ce qui pourrait encourager l’ouverture d’une enquête sur les irrégularités passées.
  6. De nombreuses enquêtes pénales sont en cours, en lien avec la gestion défaillante de la commune.
  7. Le chef du service juridique, Maurice Chevrier, a été récusé pour des fautes lourdes, bien que certaines de ses accusations restent en suspens.

Inaction persistante

Malgré ces avancées, l’inaction et l’inertie des institutions sont criantes :

  • Les dommages causés n’ont pas été réparés.
  • Le conseil d’État refuserait l’accès à des documents officiels, invoquant des raisons de sécurité.
  • Le ministère continue d’étudier des faits pouvant mener à des accusations d’escroquerie et de faux documents.
  • La commune n’a pas encore fourni tous les documents nécessaires en lien avec les droits de Luisier.
  • Aucune action en restitution des gains illicites n’a été engagée, malgré les délais de prescription qui pourraient engager la responsabilité des acteurs en manque d’action.
  • Les constructions illicites continuent d’être non régularisées, en dépit des injonctions gouvernementales.
  • Le conseil d’État a financé les frais des mandataires sans indemniser Luisier.
  • Les violations de la Loi fédérale sur l’acquisition d’immeubles par des personnes à l’étranger (LFAIE) sont ignorées.

Le silence médiatique

La situation du Verbiergate est marquée par un silence médiatique qui semble indiquer une volonté de minimiser les événements. Ce manque de couverture est alarmant et soulève des questions sur l’intégrité des institutions.

À l’horizon, une mesure devrait être prise le 4 août 2025, réveillant peut-être des institutions qui se croient encore à l’abri de décisions désagréables. Une quête de justice pourrait enfin voir le jour, mais cela dépendra de la volonté collective d’affronter la vérité.

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