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Le directeur des secours médicaux à Gaza, Mohammed Abu Afesh, alerte sur une propagation rapide d’un virus inconnu touchant enfants et adultes dans la bande de Gaza. Selon lui, les cas observés semblent tripler chaque jour, avec une concentration marquée chez les enfants pris en charge dans les hôpitaux et les centres médicaux.
Symptômes et difficulté de diagnostic
Les symptômes évoqués ressemblent à ceux observés durant la période de la pandémie de COVID-19. Cependant, l’absence d’outils de dépistage et d’analyses médicales empêche une identification fiable de l’agent infectieux.
Cette carence en capacités de diagnostic complique la prise en charge et retarde les décisions thérapeutiques nécessaires pour freiner la contagion.
Un système de santé à l’agonie
Le virus aggrave une situation sanitaire déjà dramatique, alors que la population gazaouie fait face à un risque élevé de famine et que les structures médicales sont largement incapables de répondre aux besoins.
- Manque d’appareils d’oxygénation.
- Pénurie de solutions intraveineuses et de fournitures médicales de base.
- Absence ou délabrement des laboratoires d’analyses nécessaires pour diagnostiquer les infections.
La plupart des hôpitaux et centres de santé sont hors service en raison des destructions liées aux opérations militaires. Quelques établissements restants tentent d’assurer des soins pour les blessés et les malades, mais leurs moyens sont extrêmement limités en raison du siège imposé au territoire depuis près de deux ans.
Risque de mortalité infantile et malnutrition
Face à l’afflux de cas et à l’incapacité des hôpitaux à absorber la demande, Abu Afesh n’écarte pas le scénario de « décès en masse d’enfants ». Il souligne que la malnutrition généralisée affaiblit les systèmes immunitaires, créant un terrain propice à la diffusion rapide d’infections aux symptômes plus sévères.
Il décrit la situation quotidienne comme tragique : « Nous sommes confrontés à des corps amaigris souffrant de malnutrition, et à une grande vague de virus. »
La faim, initialement concentrée dans le nord de la bande de Gaza, progresse désormais vers le sud, notamment à Khan Younes, en raison de l’absence de soins et de denrées nutritives pour les enfants.
Décès d’un nourrisson de trois mois à Deir al-Balah, attribué à la malnutrition et au manque de lait pour nourrissons (médias sociaux).
Réactions internationales
Tess Ingram, porte-parole de l’UNICEF, a décrit Gaza comme « une nécropole pour les enfants », dénonçant les opérations militaires quotidiennes qui détruisent les infrastructures sanitaires et entravent le respect des droits des enfants.
Elle a également critiqué la fermeture des points de passage et les obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire, qui aggravent la crise sanitaire et alimentaire.
L’ONU a officiellement déclaré, le 22 août, la propagation de la famine dans la bande de Gaza à la suite des événements en cours. Voir la déclaration et les images associées : https://www.aljazeera.net/video/networks/2025/8/31/%d8%ba%d8%b6%d8%a8-%d8%b9%d9%84%d9%89-%d8%a7%d9%84%d9%85%d9%86%d8%b5%d8%a7%d8%aa-%d8%a8%d8%b3%d8%a8%d8%a8-%d8%a7%d9%84%d8%a5%d8%ae%d9%81%d8%a7%d8%a1-%d8%a7%d9%84%d9%82%d8%b3%d8%b1%d9%8a
Bilan humain
Le ministère de la Santé à Gaza a signalé la mort de neuf personnes au cours des dernières 24 heures en raison de la famine et de la malnutrition, dont trois enfants.
- Nombre de victimes de la famine : 348 décès, dont 127 enfants.
- Bilan global des pertes depuis le début des hostilités : 63 557 personnes tuées.
- Nombre de blessés recensés : 167 000.
- Environ 10 000 personnes portées disparues sous les décombres des habitations.