Table of Contents
Laurent Wauquiez a réaffirmé mercredi que les Républicains n’approuveront pas automatiquement un gouvernement socialiste et qu’ils privilégient la stabilité. Dans des échanges télévisés et des coulisses parlementaires, il a répété que le parti ne censurera pas « ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN » mais a averti qu’un grand nombre de députés LR ne voteront pas la confiance lundi à l’Assemblée. « L’instabilité est catastrophique pour le pays », a‑t‑il ajouté, et il a précisé que l’alliance envisagée par certains autour d’un éventuel remaniement restait limitée et conditionnée à la politique conduite. Selon ses interlocuteurs, Wauquiez avait tracé cette ligne « dès l’été 2024 » après la dissolution, tout en indiquant qu’il « n’interdirait toutefois rien ensuite en fonction de la politique menée ». Cette position est alimentée par des débats internes, certains élus insistant sur la nécessité de prendre en compte les propositions gouvernementales et les équilibres budgétaires.
À l’Assemblée, la ligne LR face au vote de confiance
Sur BFMTV-RMC, le patron des députés LR a rappelé que le parti ne censurerait pas automatiquement un gouvernement, ni un gouvernement PS ni un gouvernement RN, afin d’éviter une instabilité potentielle. « Nous ne faisons pas partie de ceux qui font tomber des gouvernements dans ce pays, tout simplement (…) parce que je pense que l’instabilité est catastrophique pour le pays », a‑t‑il justifié. Il a toutefois ajouté qu’un « grand nombre » de ses troupes ne votera pas la confiance lundi et qu’il la voterait « sans enthousiasme, mais par esprit de responsabilité ».
Des échanges musclés sur la censure d’un éventuel gouvernement socialiste
Des échanges musclés ont été rapportés entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau sur la question de censure d’un éventuel gouvernement socialiste. « Un gouvernement socialiste ? Ça sera sans nous ! » a déclaré Wauquiez, ajoutant que « l’automatique de notre part » ne serait pas tolérée si le programme ne correspond pas à leurs convictions. Le débat illustre des tensions internes et des divergences d’interprétation quant à la possiblité d’un accord incluant des ministres issus d’autres mouvements, et il reflète les pressions qui pèsent sur les choix de coalition.
Réactions internes et perspectives à l’approche du vote
Les responsables LR réagissent avec prudence. Certains évoquent une déception envers François Bayrou, notamment parce qu’il ne s’est pas engagé publiquement à revenir sur la suppression de deux jours fériés malgré un accord précédent. « J’espère qu’aujourd’hui ou demain ce sera clarifié de façon beaucoup plus nette », a déclaré un élu, tandis que d’autres rappellent que la position du parti peut évoluer selon les choix politiques et les résultats du vote. Si certains évoquent une éventuelle alliance des droites allant de Gérald Darmanin à Sarah Knafo (Reconquête), cette piste reste conditionnée à un consensus sur les priorités et les méthodes. Dans ce contexte, Wauquiez affirme que « Nos convictions ne sont pas à vendre » et que le parti ne s’interdit rien si la politique conduite le justifie.