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La secrétaire générale du SNES-FSU, Sophie Venetitay, a vivement critiqué l’annonce d’Emmanuel Macron concernant la mise en place d’une troisième convention citoyenne dédiée à l’éducation, la qualifiant d’« exercice de diversion » lors d’une interview sur France Inter.
Une convention citoyenne jugée insuffisante
Pour Sophie Venetitay, également professeure dans l’Essonne, cette nouvelle convention citoyenne prévue à partir de juin ne résout en rien les problèmes majeurs de l’éducation nationale. Elle dénonce un « grand exercice d’esbroufe » qui « passe à côté des urgences de l’éducation nationale ». Selon elle, cette initiative masque les véritables enjeux auxquels l’école est confrontée.
Un système éducatif en crise
La syndicaliste alerte sur l’état préoccupant de l’école française : « L’école est en train de s’effondrer ». Elle pointe particulièrement le manque criant de professeurs, estimant que « les véritables urgences sont d’arriver à avoir suffisamment d’enseignants ». Elle souligne également que dans le cadre du budget 2026 en cours de discussion, aucune mesure concrète n’est proposée concernant les salaires ou les conditions de travail des personnels éducatifs.
« Par contre, Emmanuel Macron attire l’attention sur les temps scolaires, c’est une ficelle grossière », dénonce-t-elle, reprochant au président de ne pas s’attaquer aux problèmes essentiels du système scolaire.
Un précédent peu convaincant
Sophie Venetitay critique aussi le terme « convention citoyenne », qu’elle qualifie de « formule générale, un peu fourre-tout ». Elle rappelle les précédentes conventions sur l’environnement ou la fin de vie, présentées comme des « grands exercices de démocratie participative » mais qui, selon elle, « n’ont pas abouti ». Une grande partie des recommandations formulées par les citoyens tirés au sort n’a en effet pas été suivie.
La question des vacances et le « prof-bashing »
La secrétaire générale du SNES-FSU revient enfin sur les propos récents d’Emmanuel Macron concernant la durée des vacances scolaires, qu’il juge « trop longues ». Pour elle, ces déclarations participent à « activer une forme de ‘prof-bashing’ contre des professeurs qui, à ses yeux, sont trop souvent en vacances ».
Elle craint que cette stigmatisation ne décourage davantage les vocations enseignantes : « On n’a pas besoin de ça en France aujourd’hui. Le métier ne fait plus envie, il est au contraire nécessaire de revaloriser l’école, de conforter les personnels et de mieux les rémunérer. »