Home Carrière et développement personnelGuide complet pour travailler en tant qu’indépendant en complément de votre emploi principal

Guide complet pour travailler en tant qu’indépendant en complément de votre emploi principal

by Sara
France

Devenir auto-entrepreneur en activité secondaire présente des avantages — complément de revenu, indépendance et réalisation personnelle — mais implique des obligations légales qu’il faut connaître dès le départ.

Auto-entrepreneur et activité secondaire : obligations légales à connaître

Documents et ordinateur illustrant activité secondaire indépendante
Der bürokratische Aufwand ist nicht zu unterschätzen: Wer sich im Nebenerwerb selbstständig machen will, muss rechtlich einiges beachten. (Foto: Benjamin Nolte/dpa-tmn)

Travailler à son compte en parallèle d’un emploi principal, d’un cursus universitaire ou de la retraite séduit de nombreux actifs. Selon le KfW-Gründungsmonitor 2024, les créations en Nebenerwerb ont augmenté de 5 % par rapport à 2023 ; 382 000 créateurs et créatrices ont emprunté cette voie en 2024, d’après la banque publique allemande.

Cette formule peut offrir plus d’autonomie et un revenu complémentaire, mais elle entraîne des obligations administratives, sociales et fiscales. Les éléments suivants résument les points essentiels à vérifier avant de se lancer.

Conditions d’exercice et autorisations de l’employeur

La liberté d’exercice professionnel est garantie en Allemagne par l’article 12 de la Constitution fédérale : « Alle Deutschen haben das Recht, Beruf, Arbeitsplatz und Ausbildungsstätte frei zu wählen », rappelle Peter Meyer, avocat spécialiste en droit du travail à Berlin. Toutefois, cette liberté connaît des limites : certaines activités exigent des qualifications spécifiques — experts-comptables, avocats, médecins ou sages-femmes — et, dans l’artisanat, le Meisterbrief est souvent requis. « Informieren Sie sich vorab über Zulassungsregeln in Ihrer Branche », conseille Meyer.

Concernant le contrat de travail, de nombreuses clauses portent sur les activités annexes. Selon Meyer, « Solche Klauseln sind unwirksam ». L’employeur ne peut interdire une activité secondaire que s’il démontre un intérêt légitime, par exemple en cas de concurrence avec l’activité principale. Une charge de travail excessive due à la seconde activité peut aussi justifier un refus ou un retrait d’autorisation si la qualité du travail principal en souffre ; le juge pourra alors considérer une « zeitintensive, parallele selbstständige Tätigkeit » comme problématique.

Immatriculations, notifications et affiliations obligatoires

La création d’une activité indépendante implique plusieurs démarches administratives et adhésions obligatoires :

  • Inscription au bureau des entreprises (Gewerbeamt) : nécessaire dans la plupart des secteurs ; les professions libérales (journalistes, avocats, artistes) sont souvent exemptées.
  • Déclaration au service des impôts (Finanzamt) : toute création doit y être signalée.
  • Adhésion aux chambres professionnelles : chambre des métiers, chambre de commerce et d’industrie ou chambres professionnelles (par exemple chambre médicale) selon le métier.

En outre, une inscription à la Berufsgenossenschaft (assurance accidents professionnelle) est requise. D’après la Deutsche Gesetzliche Unfallversicherung, les indépendants doivent s’y faire enregistrer ; le Gewerbeamt s’en charge généralement pour les commerçants, tandis que les professions libérales doivent le faire elles-mêmes. Les cotisations de la Berufsgenossenschaft sont le plus souvent exigées à partir du premier employé ; pour certains métiers comme coiffeur, physiothérapeute ou orthophoniste, une assurance est par contre obligatoire pour le dirigeant lui-même.

Protection sociale et statut en parallèle d’un emploi principal

Lorsque la seconde activité est exercée en parallèle d’un contrat salarié, la couverture sociale (assurance maladie, dépendance, retraite) peut rester assurée par l’emploi principal. « Der Hauptberuf deckt diese Bereiche zunächst ab », explique la conseillère fiscale Alison Siefert, membre du conseil de l’Ordre des experts-comptables de Basse-Saxe.

Si le temps de travail ou le revenu tiré de l’activité indépendante dépasse ceux de l’emploi principal, des cotisations supplémentaires d’assurance maladie et d’assurance dépendance peuvent devenir nécessaires. La question de l’affiliation aux assurances retraite et chômage reste en grande partie volontaire ; pour lever toute incertitude, un statut officiel via une procédure de détermination du statut auprès de la Deutsche Rentenversicherung (Statusfeststellungsverfahren) apporte une sécurité juridique, selon Siefert.

Fiscalité : impôt sur le revenu, TVA et taxe professionnelle

Les revenus tirés de l’activité indépendante sont imposables :

  • Impôt sur le revenu : les revenus supérieurs au Freibetrag de 12 096 € (état 2025) sont imposables. L’administration fiscale additionne le bénéfice de l’activité secondaire au salaire de l’emploi principal au moment du calcul : « Aber beim Jahresabschluss rechnet das Finanzamt den Gewinn aus der Nebentätigkeit mit dem Lohn aus dem Hauptberuf zusammen », précise Siefert.
  • Taxe sur la valeur ajoutée (Umsatzsteuer) : la règle de la petite entreprise s’applique si le chiffre d’affaires est inférieur à 25 000 € l’année précédente et à 100 000 € l’année en cours ; dans ce cas, l’auto-entrepreneur peut être exonéré de TVA. Siefert déconseille toutefois cette exonération si l’activité doit devenir principale à terme, car la TVA future auprès de clients particuliers peut être difficile à intégrer.
  • Taxe professionnelle (Gewerbesteuer) : les bénéfices commerciaux sont soumis à la Gewerbesteuer au-delà d’un abattement de 24 500 € pour les entreprises individuelles et les sociétés de personnes.

En pratique, les indépendants doivent tenir une comptabilité et transmettre au fisc chaque année une déclaration de résultats. En activité secondaire, une comptabilité simplifiée (Einnahmen-Überschuss-Rechnung) suffit généralement. La comptabilité complète (double entrée et bilan) devient obligatoire à partir de 80 000 € de bénéfice ou 800 000 € de chiffre d’affaires.

Autres obligations et recommandations pratiques

Les entrepreneurs doivent respecter les mêmes exigences légales que les autres entreprises : protection des données, mentions légales sur le site web (Impressum) et, selon le secteur, des règles supplémentaires comme la sécurité sur les chantiers pour les artisans.

Alison Siefert conseille de recourir aux services gratuits de conseil à la création proposés par les chambres de commerce et d’artisanat : « Die Berater haben einen guten Überblick und können viele Fragen im Detail beantworten. » Ces structures peuvent aider à clarifier les obligations spécifiques et à préparer les démarches administratives nécessaires.

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source:https://www.n-tv.de/ratgeber/Selbststaendig-im-Nebenerwerb-Was-muss-ich-beachten-article25972750.html

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