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Lave-vaisselle ou vaisselle à la main : quelle méthode est meilleure ?

by Sara
France

« Vaut-il mieux faire la vaisselle à la main ou utiliser un lave-vaisselle ? », s’interroge Suzanne.

À première vue, avec les métaux, le plastique et l’électronique qu’il contient, un lave-vaisselle semble avoir bien plus d’impact qu’une simple éponge, du liquide vaisselle et un peu d’huile de coude. Mais dans les faits, c’est un peu plus complexe.

En fait, c’est l’utilisation du lave-vaisselle – et non sa fabrication – qui pèse dans la balance. Entre les deux méthodes, « ce qui fait vraiment la différence, c’est la quantité d’eau chaude qu’on utilise », avance Jasmine Azrak, analyste au Centre international de référence sur l’analyse du cycle de vie et la transition durable (CIRAIG).

Une méthode plus efficace que l’autre

On estime qu’une famille de quatre personnes utilise, durant une journée, de 25 à 85 litres d’eau pour faire la vaisselle à la main. Avec un lave-vaisselle, on parle de 10 à 40 litres d’eau – soit deux fois moins – pour laver la même quantité de vaisselle, en un cycle de lavage, pour un résultat équivalent en ce qui concerne la propreté.

« Le lave-vaisselle utilise de l’eau plus chaude, mais moins et plus efficacement que la vaisselle à la main », souligne Gregory Keoleian, directeur du Centre pour les systèmes durables de l’Université du Michigan.

Pour ce qui est de l’empreinte carbone, si un lave-vaisselle est utilisé quatre fois par semaine pendant 10 ans, il aura émis 1,4 tonne d’équivalent CO2, contre 3,5 tonnes pour le lavage à la main. C’est ce que montre une analyse de cycle de vie réalisée en 2020 par Gregory Keoleian.

« Mais si on chauffe l’eau au gaz naturel, l’empreinte des deux méthodes augmente considérablement », indique Jasmine Azrak.

L’étude a également montré que le lave-vaisselle permettait d’utiliser moins de savon que le lavage à la main.

70 % des ménages américains possèdent un lave-vaisselle. Parmi eux, 20 % l’utilisent moins d’une fois par semaine.

Les bonnes pratiques

Si on fait la vaisselle à la main, voici la méthode pour consommer le moins d’eau chaude : remplissez d’abord un bac ou une bassine d’eau chaude pour laisser tremper la vaisselle, puis grattez les restants de nourriture avec une éponge et du liquide vaisselle. Remplissez ensuite un deuxième bac ou bassine d’eau froide, pour y immerger la vaisselle et la rincer.

Si on met en place ces bonnes pratiques, on peut faire diminuer l’impact du lavage à la main de 70 % – ce qui rend le lavage à la main « optimal » légèrement plus efficace que le lave-vaisselle.

Mais si on préfère le lave-vaisselle, il existe également de bonnes pratiques qu’on peut mettre en place pour diminuer son impact.

Le mieux est de gratter les restes de nourriture pour faciliter le lavage et éviter de boucher les filtres. Mais attention, ne rincez pas les assiettes avant de les mettre au lave-vaisselle – car autrement, on double l’empreinte de chaque lavage.

L’idéal est de lancer le lave-vaisselle uniquement lorsqu’il est plein, et de l’utiliser fréquemment et longtemps, pour diminuer l’empreinte de sa fabrication – soit environ quatre fois par semaine, pendant 10 ans. Mieux vaut également éviter le mode « Heat dry » (séchage à chaud), pour minimiser la consommation d’énergie.

Et au moment d’en changer, il est préférable d’opter pour un lave-vaisselle de seconde main et certifié Energy Star. « Mais si on ne le lance qu’une fois par semaine, ce n’est pas la peine d’avoir un lave-vaisselle », affirme Jasmine Azrak.

Il existe également de petits lave-vaisselle compacts, qui peuvent être préférables à un lave-vaisselle standard si on habite seul ou à deux.

Et le reste ?

« Il faut essayer d’allonger au maximum la durée de vie de ce qu’on a : du lave-vaisselle, mais aussi de la vaisselle elle-même », rappelle Gregory Keoleian.

Par exemple, mieux vaut laver les plats en plastique de type Tupperware à la main, ou bien les mettre à l’étage supérieur du lave-vaisselle, « car c’est là que l’eau est moins chaude », précise-t-il.

Fait à signaler, rappelé par M. Keoleian : le bois supporte difficilement des passages répétés au lave-vaisselle ; les couteaux, ustensiles et planches à découper qui comportent du bois doivent donc être lavés à part, à la main. Même chose pour les poêles et les casseroles qui présentent un revêtement antiadhésif, ou encore les verres à pied fragiles.

On pourrait également s’interroger sur l’empreinte des éponges qu’on jette, ou même de l’emballage du liquide vaisselle ou des pastilles. Ce n’est pas pris en compte dans l’analyse, car leur impact est considéré comme minime face au reste, précise le chercheur.

« Mais dans des études sur le savon qu’on utilise pour le corps, on voit, par exemple, que l’emballage a un impact beaucoup plus faible que le savon lui-même. C’est certainement la même chose pour la vaisselle », avance Jasmine Azrak.

« Dans les deux cas, le mieux, c’est de ne pas surutiliser de savon », souligne-t-elle.

Pensez Bleu

Pensez Bleu

Saviez-vous que près de la moitié des Québécois ont faussement l’impression que l’eau est une ressource inépuisable ? La nouvelle édition de « Pensez Bleu » du Réseau Environnement, lancée lundi, vise à déboulonner ce mythe et à inciter les Québécois à diminuer leur consommation d’eau. Durant la campagne, qui s’échelonnera jusqu’en 2026, des ressources seront mises à la disposition des Québécois pour connaître les bonnes pratiques à adopter, s’informer sur les enjeux liés à l’eau au Québec, et en apprendre davantage sur les métiers de l’eau.

Il a dit

Ville de Montréal

L’escouade zéro déchet distribue des trousses de démarrage contenant notamment un sac de compost. Même les petites quantités valent le coup d’être compostées, car nous n’avons qu’une ville à vivre !

Philippe Sabourin, porte-parole administratif de la Ville de Montréal

Feu vert (bis)

Contenants réutilisables

Des contenants réutilisables, entièrement conçus et fabriqués au Québec, verront bientôt le jour dans certains cafés et restaurants. Sur le même principe que « La tasse », présente dans plus de 450 commerces dans la province, ces contenants seront offerts aux clients moyennant un dépôt, qui sera remboursé s’ils les rapportent dans un commerce participant. Les contenants sont ensuite lavés et remis en circulation. Cette initiative, appelée « La boîte 2.0 », est lancée par Cambium, un fabricant de vaisselle écoconçue, et La vague, un organisme voué à la transition écoresponsable des cafés et restaurants.

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