Home HistoireLes Champs-Élysées envahis par 18 000 cosaques en 1814

Les Champs-Élysées envahis par 18 000 cosaques en 1814

by Sara
France

En 1814, après l’abdication de Napoléon, une colonne de cosaques occupe temporairement la capitale : les Cosaques Champs-Élysées 1814 désignent cet épisode où 18 000 soldats russes s’installent sur l’avenue, fascinant autant qu’ils inquiètent les Parisiens. Ce récit, raconté par Stéphane Bern, mêle faits militaires et anecdotes populaires, dont la célèbre légende du mot « bistro ».

Cosaques Champs-Élysées 1814 : installation et durée du bivouac

Le 31 mars 1814, Napoléon abdique face au tsar Alexandre Ier. Dans la foulée, l’armée russe entre dans Paris et installe 18 000 cosaques sur les Champs‑Élysées. Ces soldats de l’Est, décrits comme « moustachus et imposants », campent sur l’avenue pendant environ six semaines avant de quitter la ville en juin 1814.

La présence de 18 000 cosaques transforme temporairement un lieu qui, à l’époque, n’est pas encore l’avenue prestigieuse que l’on connaît aujourd’hui. Cette occupation, militaire mais visible au quotidien, suscite rumeurs et récits parmi la population parisienne.

Une curiosité publique : regard des Parisiens et comportements

Les cosaques arrivent entourés d’un imaginaire souvent brutal : on les décrit, rapporte la chronique de l’époque, comme « on les dit barbares, mi‑hommes mi‑bêtes ». Malgré ces rumeurs, leur présence attire la foule. Familles, élégantes et notables se pressent sur les Champs‑Élysées pour les observer, transformant ce qui pouvait être perçu comme une occupation menaçante en un spectacle social.

Contrairement à l’image de pillards insensibles, les cosaques fréquentent les commerces locaux et participent à la vie urbaine : ils consomment dans les boutiques du quartier et, de façon surprenante pour les Parisiens, se baignent dans la Seine. Ces gestes augmentent la curiosité et l’étonnement des habitants plus que la peur, selon les récits de l’époque.

La légende du « bistro » et l’héritage linguistique

De cette courte occupation reste une anecdote devenue presque mythique : l’origine supposée du mot « bistro ». Selon la légende, les cosaques réclameraient d’être servis rapidement en répétant « Bistro, Bistro ! », c’est‑à‑dire « Vite, vite ! ». Cette explication populaire a traversé les siècles et s’ajoute aux autres récits qui colorent la mémoire collective de ces semaines de 1814.

Le caractère légendaire de cette étymologie est souligné par la formulation même des sources : on parle de « légende » plutôt que de certitude historique. Néanmoins, cette histoire illustre la façon dont un épisode militaire bref peut laisser une trace durable dans la culture quotidienne.

Récit et diffusion : Stéphane Bern raconte l’épisode

Stéphane Bern évoque cet épisode dans sa chronique radiophonique. Retrouvez chaque matin à 7h55 « Stéphane Bern, voyage dans le temps ». Le format propose des « anecdotes étonnantes, personnages extravagants, histoires vraies souvent méconnues mais racontées avec humour et esprit », selon la présentation de l’émission.

La brève occupation des Champs‑Élysées par ces troupes russes est ainsi remise en lumière à travers un récit destiné au grand public, mêlant faits historiques et éléments de folklore, comme la légende du mot « bistro ». Ce traitement contribue à maintenir vivant un épisode insolite de l’histoire parisienne.

Chronologie synthétique : mars–juin 1814

  • 31 mars 1814 : abdication de Napoléon face au tsar Alexandre Ier.
  • Avril–mai 1814 : entrée de l’armée russe dans Paris et installation de 18 000 cosaques sur les Champs‑Élysées.
  • Durée du bivouac : environ six semaines.
  • Juin 1814 : départ des troupes russes et fin de l’occupation.
Cosaques Champs-élysées | Histoire | Champs-élysées | Cosaques | Napoléon | Paris | Anecdote Historique | France
source:https://www.francebleu.fr/emissions/stephane-bern-voyage-dans-le-temps/les-champs-elysees-envahis-par-18-000-cosaques-6919311#xtor=RSS-10

You may also like

Leave a Comment