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Rivesaltes: des ossements identifiés comme harkis disparus

by charles
France

Des ossements retrouvés dans le cimetière de Rivesaltes pourraient appartenir aux harkis disparus dans les années 1960, selon le chercheur chargé de l’analyse et les représentants des familles réunis le 27 octobre 2025. L’évaluation présente un nombre minimum d’ossements et situe les décès au début des années 1960 grâce à la datation carbone.

À Rivesaltes, des ossements cohérents avec les harkis disparus

Lors d’une réunion à Perpignan, le professeur d’anthropologie biologique Pascal Adalian a expliqué aux familles, depuis Marseille où se trouve son laboratoire, avoir identifié « le nombre minimum d’individus présents dans les ossuaires : au minimum 49 très jeunes enfants, de moins de 3 ans, et trois adultes », et situé leurs décès « au début des années 1960 » grâce à la datation carbone, selon le secrétaire général de la préfecture, Bruno Berthet.

« le nombre minimum d’individus présents dans les ossuaires : au minimum 49 très jeunes enfants, de moins de 3 ans, et trois adultes », a expliqué Pascal Adalian.

Le secrétaire général de la préfecture, Bruno Berthet, a précisé que le décès se situait « au début des années 1960 » grâce à la datation carbone.

Ossements potentiels identifiés à Rivesaltes, Harkis
Photographie associée à l’enquête sur les tombes de Rivesaltes.

Chiffres et temporalité: 49 enfants et 3 adultes identifiés

Près de 22 000 harkis et leurs familles sont passés par le camp Joffre, à Rivesaltes, après l’indépendance de l’Algérie, entre 1962 et 1965. Au moins 146 morts ont été recensés et les corps de 60 d’entre eux, dont 52 bébés, n’ont jamais été retrouvés.

À l’automne 2024, des tombes ont été découvertes sur le périmètre du camp, mais une fois ouvertes, les sépultures se sont révélées vides. Puis les familles ont appris, le 21 février, que les dépouilles avaient été déplacées en septembre 1986. Quatre caisses contenant des milliers d’ossements avaient ensuite été retrouvées dans le cimetière communal de Rivesaltes.

« Il a pu aller au maximum de ce que la science lui permet », a expliqué Bruno Berthet. Des échanges ont eu lieu avec les familles, le tout pendant environ deux heures.

« Il y a des ossements d’une même personne qui ont été retrouvés dans deux caisses différentes, ceci montre la sauvagerie avec laquelle ils ont extrait ces corps », a confié Ali Amrane, descendant d’un harkis.

Les familles devront dans les semaines ou les mois à venir décider du sort des ossements : le maire de Rivesaltes a proposé trois emplacements pour un potentiel lieu de recueillement au sein du cimetière de la ville, ainsi qu’une autre option sur le terrain de l’ancien camp de réfugiés.

Suite des investigations et options de recueillement

La découverte relance le débat sur la mémoire des harkis et les modalités de recueillement. Les représentants des familles et les autorités envisagent des lieux au sein du cimetière ou sur le terrain de l’ancien camp, avec des échanges prévus dans les semaines à venir.

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