Airbags Takata défectueux: à l’avenir, les véhicules passeront au contrôle technique avec une vérification spécifique pour détecter un airbag classé « stop drive », selon le ministère des Transports. La mesure vise à informer et à accélérer les réparations avant l’éventuel passage au contrôle, et s’appuie sur un bilan lourd en France: 46 accidents attribués à des éclatements d’airbags Takata, dont 20 morts et 25 blessés, dont une majorité en outre-mer. Takata, qui fait faillite, est au cœur d’un scandale mondial démarrant il y a plus d’une décennie et affecte des millions de véhicules dans le monde.
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Vérification des airbags Takata intégrée au contrôle technique
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Tous les véhicules qui passeront au contrôle technique à partir du 1er janvier seront vérifiés afin de savoir s’ils sont dotés d’un airbag Takata classé « stop drive », qui implique de ne plus rouler, indique lundi le ministère des Transports, invitant les conducteurs à prendre les devants. « Afin de traiter systématiquement les véhicules faisant l’objet d’une mesure de « stop drive » toujours en circulation (1,3 million), il a été décidé d’intégrer la vérification des airbags dans les points pouvant faire l’objet d’une contre-visite lors du contrôle technique », indique le ministère dans un communiqué. Le contrôle technique ne pourra être validé qu’après réparation. « Si le véhicule est équipé d’un airbag Takata classé « stop drive » (et uniquement dans ce cas), le véhicule sera mis en contre-visite en raison du danger potentiellement mortel qu’il représente et le contrôle technique ne pourra être validé qu’après réparation par un garagiste de la marque », détaille le ministère. Cette procédure existe déjà pour les défauts les plus graves, rappelle le ministère, tels que l’absence de freinage ou de rétroviseurs. « Pour éviter au maximum » cette situation, « le ministère invite tous les propriétaires, s’ils ne l’ont pas déjà fait, à vérifier dès maintenant sur le site du ministère des Transports, sans attendre le contrôle technique, si leur véhicule est soumis à un rappel d’airbag Takata en « stop drive » ».
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Chiffres et contexte en France
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À ce jour, 46 accidents sont attribués à des éclatements d’airbags Takata défectueux sur le territoire français, dont 20 morts (dont 18 en outre-mer) et 25 blessés (dont 24 en outre-mer), dont 42 ont eu lieu dans les collectivités et départements d’outre-mer. L’entreprise japonaise Takata, aujourd’hui en faillite, est au cœur d’un scandale mondial lié à la fiabilité des airbags et au danger posé par le gaz propulseur, le nitrate d’ammonium, qui peut se dégrader avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides.