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Le marché automobile français en crise : Citroën en chute libre
Le mois d’août 2024 a été marqué par un désastre pour le marché automobile en France, qui a enregistré une baisse des volumes de près de 25 % par rapport à août 2023. Les ventes de véhicules hybrides continuent cependant de tirer leur épingle du jeu, offrant une lueur d’espoir dans ce contexte morose.
Un mois d’août historiquement bas
Alerte rouge pour le marché automobile français ! Comme le rapportent nos confrères d’Auto-actu, août 2024 a été le pire mois d’août depuis 1976, avec seulement 85 977 immatriculations. Une chute alarmante de 24,3 % par rapport à l’année précédente, sur fond d’un mois de juillet déjà peu encourageant. Alors que la tendance pourrait être optimiste en début d’année, la situation s’est détériorée, entraînant une baisse globale de 0,5 % sur les huit premiers mois de l’année. Les distributeurs devront redoubler d’efforts avant la fin de l’année pour éviter une nouvelle régression des ventes, rappelant une période post-Covid déjà difficile.
Les ventes de voitures électriques en recul
Les attentes étaient élevées pour les véhicules électriques en 2024 après une bonne performance en 2023, mais les ventes ont chuté. En août, la part de marché des voitures électriques a baissé pour la première fois, se stabilisant à 15 %, contre 18 % en août 2023. Les immatriculations de véhicules électriques ont chuté de 33 %, bien que la tendance annuelle semble encore favorable avec une part de marché passant de 15,4 % à 16,8 % (de janvier à août). Des modèles tels que le Renault Scénic se sont imposés dans le top 3 des ventes de véhicules électriques, aux côtés du Tesla Model Y et de la Peugeot e-208. Cependant, la situation varie selon les marques : tandis que Tesla et Dacia subissent des baisses significatives, Renault et BMW enregistrent des progressions respectives de 13 % et 29 %.
Citroën face à de lourdes difficultés
Dans ce contexte difficile, Citroën se démarque par sa chute alarmante de 44 % en août, avec seulement 4 854 immatriculations. Ce faible chiffre suscite des inquiétudes concernant l’une des trois grandes marques automobiles françaises. Bien que Renault et Peugeot connaissent également des baisses, celles-ci restent moins sévères. Citroën parvient tout de même à limiter ses pertes sur les huit premiers mois de l’année à 6 %. Cependant, cela soulève des questions sur la gestion de Stellantis, dont DS, Citroën, Fiat, et même Peugeot, sont en terres négatives pour le moment. La marque DS, en particulier, souffre avec à peine 12 000 immatriculations, soit un quart de moins qu’en 2023.
En revanche, Renault se montre plus résilient, soutenu par ses modèles hybrides, qui continuent de croître pour représenter plus de 35 % des ventes totales. Tous les segments, incluant le diesel et l’essence, sont en déclin. Dans cette nouvelle dynamique, Renault et Toyota se positionnent comme les leaders de l’hybridation, avec le Yaris Cross en tête, suivi de près par la Clio et la Yaris en août.