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Présenté comme le dernier volet de la franchise, Conjuring, saga, horreur, dernier volet, film d’horreur arrive en salles ce mercredi ; ce quatrième épisode, sobrement intitulé « L’Heure du jugement », revendique une forme de clôture tout en laissant la porte ouverte aux autres productions de cet univers étendu.
Conjuring, saga, horreur, dernier volet, film d’horreur : boucle narratif et tonalité
« L’Heure du jugement » revient aux origines de la carrière des enquêteurs paranormaux Ed et Lorraine Warren. Le film déroule un épisode situé au début des années 1960, quand le couple, encore jeune, manque de perdre son bébé Judy à la naissance. Vingt ans plus tard, l’intrigue relie cet événement à l’affaire des Smurl en Pennsylvanie, une famille terrorisée par un démon dans sa propre maison, que les Warren finissent par aider sous l’impulsion de Judy.
Le film joue clairement la carte de la nostalgie : il rassemble des visages déjà croisés dans les volets antérieurs et, au générique final, intègre de nombreux extraits et reportages montrant les vrais Ed et Lorraine Warren. La mise en scène renouvelle la formule des premiers épisodes « Les Dossiers Warren » (2013) et « Le Cas Enfield » (2016) : une horreur calibrée pour le grand public, fondée sur une succession de « jump scares » et une musique résolument grandiloquente.
Retour à l’horreur grand public et réception du troisième volet
Le ton du quatrième film tranche avec la tentative d’épouvante plus brute menée par le troisième opus, « Sous l’Emprise du Diable » (2021), qui avait visé une terreur plus violente et viscérale. Cette prise de risque n’a pas rencontré le même succès commercial que les autres épisodes ; il s’agissait du film de la saga ayant attiré le moins de spectateurs au niveau mondial, même si en France il a enregistré 1,8 million d’entrées, contre 1,2 et 1,5 million pour ses prédécesseurs.
Pour « L’Heure du jugement », la formule initiale est donc relancée, privilégiant l’accessibilité au détriment d’une horreur maximale, et misant sur l’attachement des spectateurs aux personnages récurrents et à l’univers établi.
Expansion de l’univers Conjuring : séries et nouveaux films évoqués
Si ce quatrième film est présenté comme la conclusion de ce que les responsables appellent « la phase un », cela ne signifie pas la fin de l’univers Conjuring. Richard Brenner, patron du studio New Line, a résumé la position du studio dans une interview au Hollywood Reporter : « bien que ce soit le dernier film de ce que nous appelons la phase un, nous espérons pouvoir en faire plus ». Il a notamment évoqué un projet de suite sous forme de série télé.
Par ailleurs, la poupée Annabelle, figure extrêmement populaire du spin-off, pourrait revenir dans de nouvelles aventures. Lors de la sortie d’« Until Dawn » en avril dernier, le réalisateur David F. Sandberg (qui avait réalisé « Annabelle 2 : La création du mal » en 2017) et le scénariste Gary Dauberman (auteur des trois « Annabelle » et réalisateur du troisième volet, « La Maison du mal », en 2019) ont laissé entendre qu’une résurrection du jouet maléfique dépendait de New Line, assurant que « la balle était dans le camp de New Line ».
Le catalogue d’extensions et les responsables créatifs
Le studio New Line a développé un important catalogue autour de la saga Conjuring : trois films « Annabelle », deux « La Nonne », un « La Malédiction de la Dame blanche » et un long-métrage resté inédit en France, « Wolves at the door ». Cette multiplication de titres nourrit les comparaisons avec d’autres univers cinématographiques partagés.
Le quatrième volet, réalisé par Michael Chaves, réunit à l’écran Vera Farmiga et Patrick Wilson dans les rôles d’Ed et Lorraine Warren, accompagnés notamment de Mia Tomlinson et Ben Hardy. Durée affichée : 2h10.
Que retenir pour la saga Conjuring et ses fans
« L’Heure du jugement » se présente comme une conclusion émotionnelle et référentielle pour la saga Conjuring, privilégiant la continuité des personnages et un style d’horreur familier. Mais le propos du studio et les déclarations de ses collaborateurs indiquent clairement que l’univers autour des Warren pourrait perdurer sous d’autres formes — séries, nouveaux spin-offs et retours de figures comme Annabelle — tant que New Line le décidera.
Les spectateurs verront donc si ce « dernier » film marque réellement la fin d’une ère ou le point de départ d’un nouvel agencement narratif au sein d’un univers du paranormal encore largement exploitable.