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Arte propose un passionnant portrait de Jeff Bridges, l’acteur emblématique connu sous le nom de « le Duc » dans le film culte _The Big Lebowski_, réalisé par Joel et Ethan Coen.
Un personnage iconique
Dans _The Big Lebowski_, sorti en 1998, Jeff Bridges incarne « The Dude », un Californien décontracté qui se retrouve involontairement impliqué dans une affaire de kidnapping. Ce film, qui a marqué son époque, met en scène un casting impressionnant, incluant John Goodman, Steve Buscemi, John Turturro et Julianne Moore. À cette époque, Bridges est presque quinquagénaire et ce rôle le propulse vers une célébrité qu’il a toujours cherché à éviter.
Un documentaire révélateur
Le documentaire d’Arte, qui a d’abord été diffusé sur la plateforme Arte.tv avant sa diffusion linéaire, explore la carrière de Jeff Bridges, une icône révélée tardivement. Bien que son talent ait émergé au cinéma et plus récemment dans la série _The Old Man_, il a toujours semblé porter le poids d’un héritage familial artistique particulièrement lourd.
Artiste dans l’âme
Né dans une famille d’acteurs, ses parents, Dorothy et Lloyd Bridges, ainsi que son frère Beau, encouragent Jeff à suivre une carrière au cinéma. Il apparaît devant la caméra pour la première fois à seulement six mois dans le film _La Voleuse d’amour_ (1951), mettant en vedette son frère. Malheureusement, son enfance est marquée par un béguin qui l’amène à souffrir d’anxiété, une lutte qu’il tente de compenser par la consommation de drogues.
Bien qu’il ne soit pas enthousiaste à l’idée de devenir acteur, Jeff Bridges est un artiste dans l’âme, préférant se concentrer sur la musique, la sculpture et la peinture. Cependant, le cinéma ne cesse de le rattraper avec des rôles secondaires dans des films tels que _La Dernière Séance_ (1971) et _Le Canardeur_ (1974). Sa performance dans _Starman_ (1984) et _État second_ (1993) lui vaut une reconnaissance croissante.
Le statut d’acteur sous-estimé
Malgré ses talents, Jeff Bridges éprouve un soulagement à ne pas remporter de prix lors des cérémonies jusqu’en 2009, lorsqu’il obtient l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle de chanteur alcoolique dans _Crazy Heart_. Avec humour, il déclare : « Je vais perdre mon statut d’acteur sous-estimé ».
Son rapport au cinéma reste enfantin ; son jeu authentique lui permet de s’effacer derrière ses personnages. Plutôt que de rechercher la gloire, il privilégie une quête existentielle, incarnant l’antithèse du rêve américain frénétique. Bien que _The Big Lebowski_ ait été un échec commercial à sa sortie, il a gagné en reconnaissance avec le temps, devenant une œuvre culte grâce à la philosophie du personnage principal qui résonne avec le public.