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En 1984, la ville toscane de Livourne a connu un événement marquant avec la découverte de têtes sculptées qui auraient été jetées dans le canal par l’artiste Amedeo Modigliani des décennies plus tôt. Cette révélation s’est rapidement transformée en une saga de faussaires et de mystification, mettant à jour le lien complexe entre l’art et la tromperie.
Découverte dans le Fosso Reale
Le matin du 24 juillet 1984, l’annonce de Cesarino Tambellini, membre de l’équipe de fouilles, résonne à travers la ville : « On a trouvé la tête de Modi ! ». Cet instant a été perçu comme un véritable miracle, après une semaine de recherche dans le Fosso Reale, un canal emblématique de Livourne. L’histoire locale évoquait depuis longtemps la légende selon laquelle Modigliani, natif de la ville, aurait abandonné des sculptures avant de partir pour Paris en 1909.
Un héritage artistique en question
La découverte coïncidait avec le centenaire de la naissance de Modigliani, ce qui a conduit la mairie à organiser une rétrospective à la Villa Maria, alors siège du musée d’art contemporain local. Cependant, possédant peu d’œuvres authentiques, l’exposition intitulée « L’autre Mod » a dû jongler avec cette carence tout en attirant l’attention sur le célèbre artiste.
Les faussaires à l’œuvre
La joie de la découverte s’estompe rapidement lorsque des investigations révèlent que ces sculptures sont en réalité des contrefaçons. Ce retournement de situation a exposé les méthodes des faussaires, capables de manipuler l’histoire et de jouer sur la fascination du public pour l’art. La tromperie autour des têtes de Modigliani illustre la fragilité de la réputation artistique et les enjeux économiques qui en découlent.
Cette affaire, qui mêle art, archéologie et mystification, a marqué Livourne et continue d’alimenter les discussions sur l’authenticité dans le monde de l’art. Elle rappelle également l’importance de la vérification dans un domaine où les apparences peuvent être trompeuses.