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Le film musical Partir un jour d’Amélie Bonnin, porté par Juliette Armanet et Bastien Bouillon, a ouvert avec brio la 78e édition du Festival de Cannes avant sa sortie en salles. Ce long-métrage français promet un moment de bonheur collectif, mêlant musique et émotion au cœur d’un récit intime et universel.
Une ouverture audacieuse et festive à Cannes
Projeté simultanément mardi soir au Grand Théâtre Lumière et dans toutes les salles françaises, Partir un jour invite le public à une expérience musicale entraînante. Amélie Bonnin ose un premier long-métrage qui renouvelle le genre du film musical à la française, avec des références assumées à des classiques comme On connaît la chanson d’Alain Resnais. Ici, les dialogues laissent place à des tubes populaires allant de Claude Nougaro à Stromae, insufflant vie et fantaisie dans une histoire abordant aussi des thématiques graves telles que la dépression.
Thierry Frémaux, délégué général du Festival, a pris le pari de lancer le plus grand festival du monde avec ce film, déjouant ainsi les critiques qui auraient préféré une ouverture plus classique. Ce choix se révèle gagnant, offrant une porte d’entrée fraîche et accessible au cinéma français.
Une intrigue touchante et authentique
Le récit suit Cécile, chef cuisinière et gagnante de « Top Chef », prête à ouvrir un restaurant à Paris avec son compagnon, ignorant qu’elle est enceinte. Le troisième infarctus de son père la contraint à retourner dans sa région natale, où elle retrouve ses parents, propriétaires d’un relais routier, ainsi que Raphaël, un amour de jeunesse devenu garagiste. Cette plongée dans les racines et les émotions enfouies mêle simplicité et profondeur.
Juliette Armanet, également chanteuse, démontre une aisance naturelle entre cuisine et jeu d’acteur, tandis que Bastien Bouillon apparaît méconnaissable, rayonnant d’un charme solaire et teinté de mélancolie. La musique, enregistrée en live sur le plateau, bénéficie d’arrangements innovants, comme la réinterprétation de Chilly Gonzales de la chanson phare Partir un jour des 2Be3, transformée en une ballade enivrante.
Des scènes musicales marquantes
Le film regorge de moments forts et émouvants, notamment une scène en boîte de nuit où le titre Ces soirées-là embrase le dancefloor. La patinoire devient le décor poignant d’un dernier rendez-vous et d’un baiser manqué, avec Bastien Bouillon chantant Femme like U de K-Maro, mêlant tendresse et nostalgie.
Cette atmosphère rappelle le voyage dans le temps du film Peggy Sue s’est mariée de Francis Ford Coppola, où chaque petit détail, même un sucre trempé dans un café, revêt une dimension mémorielle. Partir un jour célèbre ainsi la pop culture française tout en rendant hommage à la gastronomie, au cinéma et à la chanson, avec un zeste d’amour et d’espoir, rappelant que l’on peut toujours revenir en arrière pour séduire.