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À l’Opéra de Lyon, la mise en scène du célèbre _Wozzeck_ d’Alban Berg, dirigée par Richard Brunel, offre une perspective unique et troublante sur cette œuvre emblématique du répertoire lyrique.
Une œuvre marquante
Créé il y a presque un siècle, _Wozzeck_ est considéré comme l’une des œuvres les plus puissantes de l’histoire de l’opéra. La complexité musicale de Berg sert un drame humain poignant, révélant les souffrances d’un individu pris au piège des injustices sociales. Pour cette nouvelle production, Richard Brunel, en tant que directeur de l’Opéra et metteur en scène, s’attaque à l’équation d’un destin tragique qui illustre les différentes formes d’oppression.
Une mise en scène audacieuse
Brunel a choisi un angle novateur : Wozzeck, incarné par un personnage tourmenté, devient le cobaye d’une expérience quasi scientifique. Dans un environnement clos, semblable à un studio de télévision, il est constamment filmé, transformant son appartement en un décor voyeuriste. Cette approche soulève des questions sur la nature de la souffrance et le regard que la société porte sur les plus vulnérables.
Les figures de l’oppression
Les figures emblématiques de l’oppression, telles que le Médecin et le Capitaine, deviennent les superviseurs de cette expérience troublante, exacerbant la détresse de Wozzeck. Ce processus souligne l’impact du mépris et du sadisme exercés par ceux qui détiennent le pouvoir, tout en offrant une critique sociale percutante.
Un drame intemporel
Le choix de Richard Brunel de traiter _Wozzeck_ comme une étude psychologique et sociale permet au public de réfléchir à des problématiques contemporaines. L’œuvre de Berg, grâce à sa musicalité et à son exploration des thèmes de la folie et de l’oppression, reste d’une actualité saisissante, faisant résonner des échos dans notre société moderne.
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