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Ari Aster, à 39 ans, continue de façonner le paysage du cinéma américain avec sa vision cynique et percutante, explorant le nihilisme contemporain à travers son dernier film, _Eddington_. Ce long-métrage s’attaque à la décadence sociale actuelle, en résonance avec l’effroi engendré par le cirque politique de l’ère Trump.
Une fable au cœur de l’Amérique
Avec _Eddington_, Aster aborde des thèmes profonds et obscurs, ayant émergé dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Ce film, qui suit le sillage de ses précédentes œuvres comme _Hérédité_ et _Midsommar_, se transforme en une critique acerbe de l’état de la société américaine. Le réalisateur, associé à la société A24, manifeste une vision qui rappelle les inquiétantes atmosphères du Nouvel Hollywood des années 1970.
Une intrigue politique et sociale
L’histoire se déroule dans la petite bourgade d’Eddington, au Nouveau-Mexique. En mai 2020, les mesures sanitaires provoquent un effondrement du pacte social. Le shérif Joe Cross, interprété par Joaquin Phoenix, se dresse contre le maire Ted Garcia (Pedro Pascal), sur fond de tensions croissantes à l’approche des élections. Le projet de Garcia de construire un data center symbolise le clash entre les valeurs patriotiques et l’élitisme déconnecté.
Un regard critique sur la société
Ari Aster, avec une satire mordante, ne ménage personne dans son exploration des fractures sociales. Avec une approche teintée de cynisme, il dévoile les excès et les absurdités qui caractérisent la société américaine actuelle, interrogeant les fondements même de la démocratie et de l’ordre public.