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Inclusion de Umm al-Jimal au patrimoine mondial de l’UNESCO
Le site archéologique d’Umm al-Jimal, situé à l’extrême nord du Royaume de Jordanie, a été inscrit sur la liste des sites du patrimoine mondial par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Le ministre jordanien du Tourisme et des Antiquités a qualifié cette décision de « grande réussite pour la Jordanie ».
Dans un communiqué sur la plateforme X, l’UNESCO a précisé que les structures découvertes à Umm al-Jimal remontent au premier siècle après J.-C., lorsque la région faisait partie du Royaume nabatéen. La riche collection d’inscriptions en grec, nabatéen, safarien, latin et arabe, découverte sur le site, fournit des aperçus précieux sur son histoire et met en lumière les changements dans les croyances religieuses de ses habitants.
Situation Géographique et Historique
Umm al-Jimal est située à 86 kilomètres au nord d’Amman, près de la frontière entre la Jordanie et la Syrie, et est connue sous le nom de « l’oasis noire » en raison de l’abondance de roches volcaniques noires dans la région. Le nom « Umm al-Jimal » fait référence à l’utilisation des chameaux comme moyen de transport dans les caravanes commerciales.
Les Nabatéens ont colonisé cette localité au premier siècle après J.-C. Après la proclamation de l’empire romain, les Romains l’ont occupée et elle est devenue une importante localité agricole et commerciale entre le cinquième et le huitième siècle.
Évolution Religieuse et Commerciale
Umm al-Jimal a connu l’avènement du christianisme durant le règne byzantin, avec la construction de 15 églises à différentes périodes, la plus ancienne étant l’église de Julien. Les musulmans ont pris le contrôle du site au septième siècle, mais un tremblement de terre dévastateur en 749 a causé des destructions massives des bâtiments et un exode de la population.
Historiquement, Umm al-Jimal a été un carrefour reliant la Palestine, la Jordanie, la Syrie et l’Irak, étant positionnée le long de la route Trajane, un axe vital entre Amman, Bassorah et Damas.
Importance du Site et Perspectives d’Avenir
Ce site devenant le septième site archéologique jordanien à être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, s’ajoute à des lieux emblématiques tels que Pétra, les châteaux omeyyades, Umm al-Rasas, Wadi Rum, le Baptême du Christ et Salt.
Le ministre Makarim al-Qaisi a déclaré, lors d’une conférence de presse, que l’inscription d’Umm al-Jimal sur la liste du patrimoine mondial représente une « grande réussite dont la Jordanie peut être fière ». Il a également précisé que des mesures seraient prises pour renforcer les infrastructures du site, afin de le préparer à accueillir des visiteurs, soulignant l’importance de préserver cet héritage mondial.
Impact Économique et Touristique
Le secteur du tourisme en Jordanie contribue à hauteur de 12 à 14 % du produit intérieur brut du pays. Avec une population d’environ 10 millions d’habitants et 90 % de son territoire couvert de désert, l’économie jordanienne repose en grande partie sur le tourisme.
Selon le ministre, la Jordanie a accueilli en 2023 plus de 6 millions de touristes, générant des revenus dépassant 7 milliards de dollars. Pourtant, la guerre à Gaza a commencé à affecter le secteur. Comparing les premières moitiés de 2023 et 2024, les revenus ont chuté de 4,9 %, tandis que le nombre de visiteurs a diminué de 7,9 %.
Les touristes proviennent principalement d’Europe, d’Amérique et du Canada, suivis par des pays d’Asie et du Pacifique. La Jordanie abrite de nombreux sites touristiques, notamment la mer Morte, Wadi Rum, et la célèbre Pétra, connue pour ses temples taillés dans la roche rose, située à environ 250 km au sud d’Amman.