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Ce mercredi, l’écrivaine Sandrine Collette, en lice pour le Goncourt des détenus, a visité la Maison d’arrêt d’Auxerre (Yonne) pour échanger avec ses lecteurs autour de son livre, *Madelaine avant l’aube*. Cette année marque la deuxième participation de l’établissement à ce prix.
Un jury atypique
Pas d’académiciens réunis au restaurant Drouant à Paris, mais près de 600 détenus répartis dans 45 établissements en France, qui forment le jury du Goncourt des détenus. Ce prix, qui existe depuis trois ans, est inspiré du prestigieux Goncourt, attribué pour la première fois en 1903. La Maison d’arrêt d’Auxerre a accueilli Sandrine Collette le 6 novembre pour une discussion sur son onzième roman.
Des retours enrichissants
Les retours des détenus ont été « assez bluffants », a confié Sandrine Collette. Les échanges ont porté sur des sujets variés tels que l’actualité, l’écologie et les rapports de pouvoir, des thèmes soulevés par son roman. Elle a souligné la finesse d’analyse de ses lecteurs : * »Ce qui compte finalement, c’est l’amour, »* a-t-elle cité, une réflexion inattendue dans ce cadre.
Des profils de lecteurs variés
Parmi les participants, Édouard, un homme de 83 ans d’origine anglaise, a partagé son expérience de lecture : * »Lire c’est une habitude que j’ai prise, je viens d’une famille… livresque. »* Pour lui, la lecture est un moyen d’échapper à la monotonie de la vie en détention.
De l’autre côté, Lilian, plus jeune, a découvert la lecture en prison. Il a commencé avec un livre psychologique offert par sa sœur, et a lu trois ouvrages cette année. Il a cependant souligné que se concentrer sur ses lectures peut être difficile en fonction de son état d’esprit.
Attente du lauréat
Depuis septembre, les seize livres en compétition, identiques à ceux du prix Goncourt classique, sont envoyés à la Maison d’arrêt en quatre exemplaires. Les détenus ont jusqu’au 25 novembre pour voter pour leurs trois livres préférés. Le lauréat sera annoncé à Paris le 17 décembre.