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Dans son nouveau roman « Horror-Date », Sebastian Fitzek aborde avec humour un sujet universel et inévitable : la mort. Après « Der erste letzte Tag » et « Elternabend », ce troisième ouvrage de sa série « Kein Thriller » explore encore une fois cette thématique centrale qui, selon l’auteur, constitue « le seul rendez-vous inévitable » de nos vies.
Un rendez-vous inévitable entre mort et amour
Le titre « Horror-Date » pourrait suggérer un passage de la mort à Tinder. Pourtant, malgré son apparence légère, le livre reste fidèle à la marque de fabrique de Fitzek : une réflexion profonde sur la mort. L’auteur confie que « nous essayons constamment de fuir la mort, mais sans succès, et ce n’est pas toujours souhaitable, car c’est elle qui définit finalement nos existences ».
Dans ce roman, les protagonistes utilisent une plateforme de rencontre fictive baptisée « The Walking Date », clin d’œil à la célèbre série « The Walking Dead ». Cette application est dédiée aux célibataires en phase terminale cherchant à vivre un dernier amour, à l’image de Nala, l’un des personnages principaux.
Grâce à ce site, Nala fait la connaissance de Raphael. Mais malgré de nombreux échanges, le rendez-vous ne correspond pas du tout à ses attentes. Ce qu’elle ignore, c’est que Julian, mal habillé et complètement inapproprié, a remplacé à la dernière minute son meilleur ami. Une petite série de mensonges sera à l’origine d’un chaos hilarant et imprévisible.
La vie, toujours plus étrange que la fiction
Selon la loi de Murphy, tout ce qui peut mal tourner, tourne mal, et ce principe est omniprésent dans « Horror-Date ». Les habituels cliffhangers de Fitzek se traduisent ici par des « Et voilà encore quelque chose ! » en cascade.
L’auteur mêle la gravité des maladies mortelles à des situations à la fois absurdes et comiques, telles qu’un éléphant dans un jardin, des rituels sexuels inattendus ou des peignoirs trop courts. « Je préfère aborder la mort avec un clin d’œil, car je trouve que beaucoup de choses se supportent mieux avec humour », explique cet auteur de 53 ans. Écrire avec légèreté sur ce thème lui paraît plus facile que dans un thriller classique.
Les scènes les plus loufoques s’inspirent parfois d’anecdotes vécues par lui ou par son entourage. « Ce que certains perçoivent comme de la folie, d’autres le considèrent comme leur quotidien », ajoute-t-il. « Là encore, la vie est toujours plus étrange que mes romans. »
Un véritable « Horror-Date » personnel
Fitzek partage aussi une anecdote personnelle liée au thème des rencontres. « J’ai offert à ma femme un véritable rendez-vous d’horreur », révèle-t-il. Après leur deuxième rendez-vous à Leipzig, elle pensait qu’il était déjà reparti pour Berlin. Mais il avait retardé son train pour lui apporter un livre dédicacé à une amie. Comme elle n’entendait pas la sonnette, il lui a envoyé une photo de sa plaque de porte pour prouver sa présence.
Devant son absence de réaction, il est finalement rentré chez lui. Peu après, il a reçu un appel inquiet : elle avait consulté son téléphone et vu la photo de sa propre plaque, pensant qu’il était un écrivain psychopathe et un stalker. « C’était courageux de sa part d’accepter un troisième rendez-vous avec moi », confie-t-il en riant.
Un auteur à succès, qualifié de « sushi »
Très apprécié des lecteurs, Sebastian Fitzek est un habitué des séances de dédicaces très courues, notamment lors du salon du livre de Leipzig. Interrogé sur les raisons de son succès, il explique qu’il ne fait pas d’études de marché, mais suit toujours son instinct. Selon lui, les lecteurs choisissent aussi leurs livres en se fiant à leur ressenti.
Il raconte qu’on l’a un jour surnommé « auteur sushi », une définition qu’il apprécie : « Soit on l’adore, soit on ne comprend pas du tout. » Cette dichotomie illustre bien l’originalité de son style et sa capacité à aborder des sujets difficiles avec une touche d’humour et d’humanité.