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Disparues depuis des décennies, certaines plantes corses sont en passe de renaître grâce à l’engagement de l’association Custodii di u creatu, qui se consacre à la conservation de la biodiversité cultivée en Corse. Cette initiative ambitieuse a permis de replanter des variétés oubliées, certaines d’entre elles ayant disparu depuis plus d’un siècle.
Une mission dédiée à la biodiversité cultivée
L’association Custodii di u creatu, dont le nom se traduit par « Gardiens de la création », œuvre pour le développement durable et la préservation des espèces végétales locales. En près de dix ans, elle a réussi à cultiver 5 hectares de céréales, d’arbres fruitiers et d’autres variétés potagères. La spécificité de ces végétaux réside dans le fait qu’ils avaient été complètement éliminés des cultures corses. Jean-Charles Adami, le président de l’association, souligne l’importance de ces espèces, affirmant qu’elles proviennent de la biodiversité cultivée autrefois et qu’elles n’ont pas été génétiquement modifiées.
Le retour des blés anciens
Un exemple particulièrement significatif de cette initiative est le retour des variétés de blés comme le tosu et le maramiese, replantées à Canari (Haute-Corse) en 2022, plus d’un siècle après leur disparition. Ces 10 grammes de blé, soit environ 360 grains, avaient été préservés dans une banque semencière aux États-Unis. Bien que leur redécouverte soit le fruit du travail de passionnés, Jean-Pierre Bolognini et Ruth Stegassy, c’est Custodii di u creatu qui a pris en charge leur replantation et leur entretien. Aujourd’hui, ces blés s’étendent sur près de cent mètres carrés dans le nord de l’île.
Un avenir prometteur pour la biodiversité
Bien que la récolte ne soit pas encore d’actualité, les perspectives pour cette année sont très encourageantes. La réintroduction de ces variétés de plantes traditionnelles s’inscrit dans une démarche plus large de préservation de la biodiversité cultivée en Corse, essentielle pour la richesse agricole et l’identité de l’île. L’implication des jeunes dans ce processus, à travers des projets pédagogiques, souligne également l’importance de transmettre ces connaissances et de sensibiliser les nouvelles générations à la nécessité de conserver notre patrimoine végétal.