Table of Contents
Importance du bilan hépatique
Le bilan hépatique est susceptible d’être réalisé lorsque l’on soupçonne un dysfonctionnement du foie, au regard de symptômes tels qu’une forte fatigue, une peau qui jaunit, des problèmes digestifs et des urines foncées. Le praticien peut aussi le demander si son patient a un profil qui le prédispose à ce type de troubles, par exemple s’il souffre d’une addiction à l’alcool, est sujet à l’hypertension artérielle ou présente une surcharge pondérale.
« Mais, le plus souvent, il est prescrit dans le cadre d’un bilan général et on parle alors, quand on en trouve, de découverte fortuite de ces anomalies biologiques », explique le Pr Stanislas Pol, hépatologue, qui précise que ces dernières « sont observées chez 3 à 5 % de la population générale. Il s’agit donc d’une situation fréquente, qui justifie un avis spécialisé pour en identifier la cause. »
Qu’est-ce qu’on recherche dans le bilan hépatique ?
À partir d’une prise de sang, plusieurs dosages sont accomplis. « On y évalue l’activité des enzymes hépatiques : les transaminases (AST/ ALT), des Gamma GT, de la phosphatase alcaline et la bilirubine », détaille le Pr Pol.
La simple mesure des marqueurs que sont les transaminases et les plaquettes permet de dépister, selon le Pr Stanislas Pol, « les situations hépatiques à risque », notamment la fibrose, le foie gras, les stéatohépatites liées au syndrome métabolique et/ou à l’abus d’alcool.
Signes d’alerte dans le bilan hépatique
Des pourcentages atypiques, supérieurs par exemple à 45 UI/l chez l’homme et 35 UI/l chez la femme pour les Gamma GT ou à 120 UI/l pour la phosphatase alcaline, doivent amener à faire des explorations supplémentaires. On les complète souvent par une échographie abdominale.
« Elle permet de mettre en évidence le “foie gras” qui est la cause la plus commune des anomalies hépatiques modérées que l’on rencontre, des calculs dans la vésicule ou dans les canaux biliaires ou une atteinte pancréatique », note notre expert.
Investigation complémentaire
Il est parfois utile de procéder à une IRM et une ponction-biopsie hépatique (acte invasif, donc limité dans ses indications). Sur la base des données obtenues, des sérologies virales ou des marqueurs d’auto-immunité pourront également être faits. Des résultats très inquiétants peuvent conduire, dans les cas extrêmes, à une greffe hépatique en urgence.
Conclusion
Le suivi attentif des bilans hépatiques est essentiel pour garantir la santé du foie et identifier les problèmes de santé potentiels dès leur apparition.