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Un diagnostic inattendu à 32 ans
Un habitant du comté de Londonderry, au Royaume-Uni, Dale Young, a partagé son expérience bouleversante après avoir été diagnostiqué d’un cancer de l’intestin à seulement 32 ans. Ce diagnostic est survenu malgré l’idée reçue des médecins selon laquelle il était « trop jeune » pour développer ce type de cancer.
Suite à des épisodes récurrents de fatigue intense et la présence de sang dans ses selles, Dale a décidé de consulter. Bien que les cancers digestifs touchent majoritairement les personnes de plus de 50 ans, ils sont en augmentation chez les plus jeunes. En effet, l’incidence du cancer colorectal chez les moins de 50 ans a augmenté de 50 % au cours des 30 dernières années. Une tendance inquiétante puisque, selon un rapport récent de l’American Cancer Society, le cancer du côlon pourrait devenir d’ici 2030 la première cause de mortalité par cancer chez les moins de 50 ans.
Le cancer colorectal, qui regroupe les cancers du côlon et du rectum, affecte le gros intestin, la dernière partie du tube digestif.
Un quotidien bouleversé par la fatigue
Dale Young, père de deux enfants, a d’abord attribué sa fatigue à un excès d’entraînement sportif et à des journées de travail très chargées. Mais son épuisement s’est aggravé progressivement et il a commencé à remarquer des troubles au niveau de ses selles, ce qui l’a alarmé.
« Je dormais la majeure partie de la journée après le travail et je ne me réveillais que pour manger ou aller aux toilettes », confie-t-il. Un jour, en pleine réunion, il a ressenti une envie urgente d’aller aux toilettes, où il a perdu environ 250 ml de sang.
Une première hypothèse erronée des médecins
Le médecin généraliste a d’abord suspecté des hémorroïdes, considérant que Dale était trop jeune pour un cancer. Ce n’est qu’après plusieurs examens qu’un cancer de l’intestin de stade trois a été confirmé. À ce stade, les cellules cancéreuses ont atteint un ou plusieurs ganglions lymphatiques proches du côlon ou du rectum.
Dale exprime sa reconnaissance d’avoir insisté pour réaliser une coloscopie, qui a révélé une tumeur de 5 à 6 cm dans la partie inférieure de son intestin.
Une épreuve physique et mentale
La tumeur a été retirée par chirurgie, une étape cruciale pour enlever la portion du côlon touchée. Parfois, cette intervention nécessite une dérivation du côlon et la création d’un anus artificiel, temporaire ou définitif selon les cas.
« Physiquement, c’était dur, car je fréquentais normalement la salle de sport trois à quatre fois par semaine. Ne pas pouvoir faire d’exercice a vraiment affecté mon bien-être mental », confie Dale.
À présent âgé de 37 ans, Dale est en rémission depuis quatre ans et attend l’examen médical de ses cinq ans de suivi.
Facteurs de risque et prévention
Plusieurs mauvaises habitudes de vie peuvent favoriser le développement d’un cancer colorectal, notamment :
- Le surpoids
- La sédentarité
- Le tabagisme
- Une alimentation riche en viande rouge, charcuterie, grillades et aliments transformés
Le cancer colorectal ne provoque pas de symptômes au début, ce qui souligne l’importance du dépistage à partir de 50 ans, ou plus tôt en cas de facteurs de risque. Bien que la cause de l’augmentation des cas chez les moins de 50 ans reste inconnue, le mode de vie est suspecté d’y jouer un rôle important.