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Contraceptifs féminins : appel urgent à Emmanuel Macron face aux États-Unis

by Sara
Contraceptifs féminins : appel urgent à Emmanuel Macron face aux États-Unis
France, États-Unis, Belgique

Dans une lettre ouverte, des élues interpellent le président Emmanuel Macron pour qu’il intervienne d’urgence afin d’empêcher la destruction d’implants et de stérilets financés par les États-Unis, actuellement stockés en Europe. Cette situation est exacerbée par l’arrêt des programmes de l’Usaid.

Une demande pressante des Écologistes

Les Écologistes ont adressé, le 26 juillet, une lettre ouverte à Emmanuel Macron, lui demandant d’intervenir « en urgence » pour stopper la destruction prévue par les États-Unis de contraceptifs féminins. Ces moyens de contraception, notamment des implants et des stérilets, sont stockés en Belgique et pourraient être incinérés en France.

Ces contraceptifs, d’une valeur de 9,7 millions de dollars (environ 8,9 millions d’euros), sont destinés à « des pays à revenu faible ou intermédiaire dans le cadre des programmes de l’Usaid », qui a été démantelée sous l’administration Trump. Cette lettre est signée par la cheffe de file des Écologistes, Marine Tondelier, ainsi que plusieurs femmes parlementaires.

Une décision américaine controversée

Les élues qualifient cette décision américaine d’« affront aux principes fondamentaux de solidarité, de santé publique et de droits sexuels et reproductifs que la France s’est engagée à défendre ». Elles exhortent Emmanuel Macron à « ne pas se rendre complice, même indirectement, de politiques rétrogrades ».

Mathilde Panot, cheffe des députés La France insoumise (LFI), ainsi que d’autres élues du mouvement « insoumis », ont également appelé le président et le premier ministre, François Bayrou, à « agir pour empêcher cette destruction, qui coûtera des vies ». Mathilde Panot souligne que ces ressources sont vitales pour les 218 millions de femmes n’ayant pas accès aux soins contraceptifs.

Appels à la redistribution de l’aide

Suite à la révélation de cette situation par le quotidien britannique The Guardian, Washington a confirmé, par l’intermédiaire d’un porte-parole du département d’État, qu’une « décision préliminaire a été prise de détruire certains produits contraceptifs abortifs ». Seul un nombre limité de ces produits a été approuvé pour destruction, pour un coût de 167 000 dollars (environ 142 043 euros).

Marine Tondelier a exprimé son indignation : « Baisser les aides à la contraception est une honte, détruire des produits déjà fabriqués et financés est encore plus hallucinant ». Dans leur courrier, les Écologistes demandent au chef de l’État français d’exiger la suspension de cette destruction, dans le cadre d’une initiative commune avec la Commission européenne.

Réaction des organisations humanitaires

Avril Benoît, directrice de MSF USA, a déclaré que la décision du gouvernement américain est un acte « délibérément irresponsable et préjudiciable envers les femmes et les filles du monde entier ». Plusieurs organisations ont proposé de prendre en charge les frais d’expédition et de distribution de ces fournitures, mais ces offres ont été déclinées par le gouvernement américain.

Entreposage de contraceptifs en Belgique

Contexte de l’aide internationale

L’administration Trump a récemment reconnu avoir détruit des tonnes de nourriture destinée à des enfants souffrant de malnutrition, car celle-ci était périmée. Ces événements surviennent alors que les États-Unis réduisent drastiquement leur aide internationale, le Congrès ayant supprimé, le 18 juillet, environ 9 milliards de dollars destinés principalement à l’étranger.

Le gouvernement américain a également mis fin à l’Usaid, intégrée au département d’État, entraînant le licenciement de milliers d’employés et l’élimination de plusieurs programmes de planning familial et d’avortement.

Réduction de l'aide par l'Usaid

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