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Deux cas autochtones de dengue ont été identifiés à Langon (Gironde), a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS) le 18 août ; selon l’ARS, « l’état des personnes n’inspire aucune inquiétude ». Des mesures immédiates ont été mises en œuvre pour limiter tout risque de propagation autour des lieux fréquentés par les personnes concernées.
Deux cas autochtones de dengue à Langon (18 août)
L’ARS Nouvelle-Aquitaine a confirmé la détection de deux cas autochtones de dengue dans la commune de Langon. Il s’agit des premiers cas autochtones de dengue signalés dans la région. Les autorités précisent que les personnes touchées ne présentent pas d’état préoccupant, et que des actions locales ont été engagées pour réduire le risque de transmission.
La qualification de « cas autochtone » signifie que la personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé dans une zone où le virus circule dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. Les symptômes évocateurs de la dengue incluent une fièvre supérieure à 38,5 °C, des douleurs musculaires, des maux de tête, des douleurs articulaires, une éruption cutanée et une fatigue.
Opérations de démoustication et information des habitants
Altopictus, l’opérateur chargé du suivi entomologique du moustique tigre en Gironde, réalise des opérations de démoustication à proximité des lieux fréquentés par l’une des personnes concernées à Langon. Une pulvérisation est prévue dans la nuit du 18 au 19 août. L’objectif affiché est d’éliminer les gîtes larvaires et les moustiques adultes susceptibles de transmettre le virus.
Les habitants des secteurs ciblés ont reçu un flyer déposé dans leur boîte aux lettres pour les informer des traitements. L’ARS précise que si un foyer n’a pas reçu d’information, son logement n’est pas concerné par les interventions en cours.
Enquête porte à porte et mobilisation des professionnels de santé
Une enquête en porte à porte est menée par l’ARS Nouvelle-Aquitaine et Santé publique France, en collaboration avec la mairie de Langon. Le dispositif vise à repérer des personnes ayant présenté des symptômes au cours des semaines précédentes ou présentant actuellement des signes évocateurs de la dengue, et à les informer des démarches à suivre.
Les hôpitaux, les médecins libéraux, les pharmaciens et les laboratoires d’analyse médicale du secteur sont mobilisés pour prendre en charge, dépister et rappeler les mesures de prévention aux patients présentant des symptômes. L’ARS et Santé publique France insistent sur l’importance du signalement des cas, qui permet d’intervenir rapidement pour limiter la transmission autochtone.
« l’état des personnes n’inspire aucune inquiétude »
Rappels sur la transmission et prévention
La dengue se transmet uniquement par la piqûre d’un moustique infecté, en France principalement le moustique tigre (Aedes albopictus). La prévention repose sur la lutte contre les gîtes larvaires (eaux stagnantes, petits récipients) et la protection individuelle contre les piqûres (répulsifs, vêtements couvrants, moustiquaires).
Les autorités locales et sanitaires rappellent aux habitants des secteurs concernés de signaler toute fièvre inhabituelle ou symptômes compatibles avec la dengue afin de faciliter la surveillance et les actions de contrôle.
Contexte régional : précédent virus transmis localement en juin
En début juin, un enfant de 5 ans résidant dans le Sud‑Gironde, à Illats, avait été déclaré positif au chikungunya alors qu’il n’avait pas voyagé en outre‑mer. Il s’agissait du premier cas autochtone de chikungunya en Nouvelle‑Aquitaine. Ce précédent illustre la capacité de certains virus véhiculés par le moustique tigre à provoquer des transmissions locales lorsque les conditions sont réunies.