Conflit autour de l’installation d’un dentiste à Perne-en-Artois
Alors que de nombreux Français vivent dans un désert médical, la commune de Perne-en-Artois, qui compte environ 1 600 habitants, avait réussi à convaincre un jeune dentiste de s’installer, promettant une amélioration des soins locaux.
Cependant, certains voisins du futur cabinet ont vu rouge, comme relayé par RTL. La pétition craignait un afflux de patients et un nombre trop important de voitures dans le petit village.
« Ce n’est pas le lieu adapté. Ce n’est pas possible dans la rue. Il y aurait trop de passages et je pense qu’il y aurait trop de voitures pour une petite rue comme nous. On n’est pas contre des dentistes qui arrivent, mais peut-être pas autant dans notre rue. Ce n’est pas possible. On devait répondre à nos inquiétudes, on ne demandait pas à ce que ça prenne une ampleur comme ça où on s’est fait lyncher de partout », a confié une riveraine.
Selon les opposants, l’installation de ce dentiste pourrait perturber la quiétude du village et la vie des habitants.
Face à ces réticences, le dentiste a préféré faire machine arrière et s’est finalement désisté. « On se plaint partout des déserts médicaux et puis là on a la chance d’avoir un dentiste qui veut s’installer, on fait des pétitions. C’est un peu ridicule. Je ne vois pas ce que ça gêne une voiture qui va rester là 30 minutes », s’interroge un riverain.
Suite à ce revirement, l’édile de la commune a repris ses recherches pour trouver un nouveau dentiste pour cette commune du Pas-de-Calais.
Réguler l’installation des chirurgiens-dentistes en zone non prioritaire
Au 1er janvier 2025, des mesures démographiques de régulation du conventionnement des chirurgiens-dentistes libéraux en zone non prioritaire sont entrées en vigueur. Dans les zones définies par l’agence régionale de santé (ARS) comme non prioritaires en chirurgiens-dentistes, le conventionnement d’un chirurgien-dentiste libéral ne pourra se faire qu’en remplacement d’un praticien conventionné cessant son activité, explique l’Assurance maladie.
Ainsi, le chirurgien-dentiste libéral mettant fin à son activité disposera d’un délai d’un an maximum pour désigner son successeur auprès de sa caisse d’assurance maladie. Passé ce délai, le conventionnement devenu disponible sera attribué par la commission paritaire départementale à un chirurgien-dentiste libéral qui en fait la demande, selon certains critères, complète l’Assurance maladie.
- Remplacement nécessaire pour le conventionnement dans les zones non prioritaires.
- Délai d’un an pour désigner un successeur après la cessation d’activité.
- Attribution du conventionnement par la commission paritaire départementale selon des critères précis.