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Épidémie de variole du singe Mpox en Afrique : transmission et symptômes

par charles

Épidémie de variole du singe (Mpox) en Afrique : transmission et symptômes

La variole du singe, récemment renommée Mpox, est une maladie virale émergente qui suscité une préoccupation croissante en Afrique, notamment en raison de l’apparition de nouvelles souches. Cette maladie, essentiellement retrouvée en Afrique centrale et de l’Ouest, présente des défis importants en matière de santé publique depuis la déclaration d’une épidémie en 2022. En fin 2023, un nouveau clade, le clade Ib, a émergé, provoquant une alarme chez les autorités de santé, y compris l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a signalé que cette souche pourrait être plus sévère et mortelle que son prédécesseur. Cet article se penchera sur la transmission, les symptômes, ainsi que les recommandations de vaccination et les démarches à suivre en cas de contact potentiel avec le virus.

Monkeypox : où en est l’épidémie ?

État des lieux en France

Depuis le début de l’épidémie de Mpox, la France a signalé une augmentation légère mais significative des cas. En 2022, près de 5 000 cas avaient été diagnostiqués, suivi de 52 cas en 2023 et 107 cas depuis le début de 2024. Dans l’ensemble, ces cas étaient attribués au clade II du virus et étaient globalement non graves. Cependant, les autorités de santé mettent en garde sur la vigilance, le ministère français de la Santé ayant confirmé qu’à ce jour, aucune infection par le clade I n’a été rapportée en France, tout en maintenant le système de santé dans un état de vigilance maximale.

Résurgence des cas à l’échelle mondiale

Sur le plan mondial, entre 2022 et 2023, l’OMS a rapporté plus de 85 000 cas confirmés de Mpox. La République démocratique du Congo (RDC) est particulièrement affectée, avec un nombre alarmant de plus de 14 000 cas et 511 décès signalés depuis le début de 2024. Les cas en Afrique ont augmenté de 160 % entre 2023 et 2024, selon l’Africa CDC, soulignant une tendance inquiétante.

D’autres pays ont également signalé des cas, notamment le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, tous touchés par le clade Ib, de nouveaux cas ayant été signalés en dehors de l’Afrique dans des pays tels que le Pakistan, les Philippines et la Suède. Face à cette alerte, l’OMS a déclaré une « urgence de santé publique de portée internationale » le 14 août 2024, marquant un seuil critique dans la lutte contre la maladie.

Existe-t-il un vaccin contre la Mpox ? Pour qui ?

Aucune vaccination spécifique contre la variole du singe n’existe encore, mais la vaccination contre la variole humaine s’est révélée efficace, avec une efficacité d’environ 85 %, selon l’Institut Pasteur. En France, depuis juillet 2022, un programme de vaccination préventive a été mis en place, utilisant deux vaccins, Imvanex et Jynneos, pour les groupes les plus à risque.

Groupes à risque recommandés pour la vaccination

Les personnes qui devraient recevoir cette vaccination préventive sont :

  • Les individus ayant eu un contact à risque avec une personne malade.
  • Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans, surtout ceux avec des multipartenaires.
  • Les travailleurs dans le secteur de la prostitution.
  • Les professionnels de la santé et de l’accueil dans des lieux de consommation sexuelle.

Une campagne de vaccination de masse n’est pas jugée nécessaire pour le moment. Cependant, une évaluation au cas par cas peut s’appliquer pour les professionnels de santé et les voyageurs vers les zones affectées. Les mineurs exposés doivent également être considérés individuellement.

Le schéma vaccinal est constitué de deux doses à 28-35 jours d’intervalle, avec une exception pour ceux déjà vaccinés contre la variole. Les personnes ayant déjà eu l’infection peuvent se passer de la vaccination, et le test d’immunité sera évalué pour leur besoin réel de dose.

Variole du singe (Mpox) : quels symptômes doivent alerter ?

Mpox est une zoonose virale rare, retrouvée principalement dans les forêts tropicales humides de l’Afrique centrale et de l’Ouest. La maladie, déjà détectée dans les années 70, présente des symptômes similaires à ceux de la variole, bien que généralement moins graves. Son incubation dure entre 5 et 21 jours, et bien qu’elles guérissent en 2 à 4 semaines, certaines souches actuelles posent de nouvelles menaces.

Phase initiale de la maladie

Au début, des symptômes tels que :

  • Fièvre (1 à 3 jours)
  • Maux de tête intenses
  • Tuméfaction des ganglions lymphatiques
  • Douleurs musculaires et dans le dos
  • Manque général d’énergie

évoluent vers une seconde phase où une éruption cutanée se manifeste sur diverses parties du corps, notamment le visage, les mains et les zones génitales.

Cette éruption passe par plusieurs stades, des maculo-papules vers des vésicules, puis des pustules et enfin des croûtes.

Que faire en cas de symptômes ?

En cas d’apparition de symptômes, comme une fièvre accompagnée d’éruptions cutanées, il est impératif :

  • De **contacter immédiatement le SAMU Centre 15**.
  • De vous isoler pour éviter la contagion en attendant des conseils médicaux.
  • De réduire les contacts directs avec autrui, même concernant des objets partagés.

Pour les questions d’information, Santé publique France a créé une **plateforme téléphonique d’information** accessible tous les jours au 0801 90 80 69, offrant un soutien et des recommandations.

Comment savoir si j’ai la variole du singe ? Testing et remboursement

Le diagnostic initial repose sur un examen clinique et un interrogatoire. Le médecin éliminera d’autres maladies à symptômes similaires, tel que la varicelle. Pour confirmer la présence du virus _Monkeypox_, divers tests biologiques peuvent être pratiqués. Ceci inclut des prélèvements cutanés, muqueux, ou naso-pharyngés, bien que ces prélèvements ne soient pas toujours nécessaires.

Pour être remboursés, ces tests doivent être effectués dans des situations spécifiques, où le doute existe après l’examen clinique. Le remboursement est limité aux « cas suspects » ou « cas possibles » sans symptômes apparents.

Transmission de la variole du singe : mode de contagion

Mpox est une **zoonose**, avec des transmissions d’animaux à humains, principalement de **rongeurs africains et de primates non humains**. La contamination humaine se fait par un contact direct avec des lésions ou les muqueuses d’une personne infectée, de même que par les gouttelettes respiratoires issues de la salive ou des éternuements. Cette maladie est réputée transmissible lors de rapports sexuels, faisant d’elle une **nouvelle infection sexuellement transmissible (IST)**.

Contamination indirecte

La transmission peut également se faire indirectement, via des objets récemment contaminés par des liquides biologiques de patient, tels que la literie, les vêtements ou la vaisselle.

Transmission par les aliments

Actuellement, aucune transmission par la nourriture n’est prouvée, cependant, le risque doit rester en considération, surtout si un aliment est contaminé directement par une personne malade. Les recommandations en cas de symptômes incluent une isolation immédiate et l’évitement de toute interaction avec des aliments.

Protection des animaux de compagnie

Les experts de l’Anses préconisent aux personnes infectées de limiter les interactions avec leurs animaux de compagnie et recommandent des précautions, comme se laver les mains, porter des gants ou utiliser un masque, pour les contacts nécessaires.

Quel traitement contre la variole du singe ?

Aucun traitement spécifique n’existe actuellement pour la variole du singe. La gestion de cette maladie est principalement symptomatique pour le soulagement des manifestations cliniques, incluant l’administration de paracétamol, d’antihistaminiques ou d’antibiotiques si une infection secondaire doit être traitée. La plupart des patients parviennent à se rétablir naturellement dans un délai de deux à quatre semaines.

En janvier 2022, le médicament **Técovirimat** a reçu une approbation pour son efficacité attestée sur des études de laboratoire concernant la variole. Néanmoins, il n’est indiqué que dans des circonstances exceptionnelles, son emploi resté limité en raison de la rareté de la maladie.

Infection au Monkeypox : peut-on en mourir ?

Le taux de létalité pendant les flambées de Mpox est estimé entre **1 et 10 %**. Cependant, avec des soins appropriés, la majorité des patients parviennent à se rétablir. Les groupes vulnérables, tels que les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes et les jeunes enfants, sont à haut risque de subir des formes sévères de la maladie et pourraient faire face à des complications graves, telles que des infections cutanées.

En résumé, bien que la variole du singe (Mpox) puisse être une menace sérieuse, en suivant les recommandations médicales et en restant vigilant face aux symptômes, il est possible de gérer et de contrôler la propagation de cette maladie virale.

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