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Risques accrus d’épidémies liées au moustique-tigre en France
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a récemment mis en lumière un risque élevé d’épidémies en France métropolitaine causées par le moustique-tigre. Selon leurs experts, ce scenario pourrait se dessiner dans les cinq prochaines années, comme l’indique un communiqué publié le 13 septembre.
Une évaluation préoccupante
Les spécialistes de l’Anses estiment qu’« une épidémie d’arbovirose, tous virus confondus, a une probabilité entre 6 et 7 sur une échelle de 0 à 9 d’émerger au cours des cinq prochaines années ». Parmi les maladies concernées figurent la dengue, le chikungunya et le virus Zika. Le moustique-tigre, qui sévit désormais dans 78 départements en métropole, a été à l’origine d’une augmentation des cas de dengue et de chikungunya ces dernières années. En 2023, la France a comptabilisé une cinquantaine de cas autochtones de dengue, après avoir enregistré un record de 66 cas en 2022.
Des enjeux pour le système de santé
Les experts soulignent que la situation pourrait gravement affecter le système de santé. Emeline Barrès, coordinatrice de l’expertise, précise que « l’épidémie débute lorsque les transmissions échappent aux dispositifs de contrôle, rendant difficile la traçabilité des personnes infectées ». La combinaison de la présence forte du moustique-tigre et de conditions climatiques favorables pourrait exacerbée cette situation. L’Anses avertit que « les moyens de prévention et de contrôle des arboviroses pourraient être rapidement saturés » en cas d’épidémie majeure.
Impact économique et social
En plus des conséquences directes sur la santé publique, même une épidémie mineure pourrait impacter l’économie, notamment le secteur du tourisme, en réduisant la fréquentation des régions touchées. Les épidémies sont également connues pour aggraver les inégalités sociales, d’où l’importance de garantir l’accès à l’information, à la prévention et aux soins pour les populations les plus défavorisées.
Préconisations de l’Anses
Pour anticiper ces risques, l’Anses recommande de s’inspirer des expériences d’outre-mer et de former les professionnels de santé aux facteurs de risque et aux signaux d’alerte liés aux formes graves d’arbovirose. Une vigilance accrue est nécessaire pour éviter que la saturation de l’offre de soins n’aggrave la situation en période d’activité du moustique.
La menace du moustique-tigre et les risques associés aux arboviroses mettent en évidence l’urgence d’un plan d’action clair pour protéger la santé publique en France.