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Jean Pütz, célèbre journaliste scientifique et ancien animateur télévisé allemand, a partagé son expérience alarmante lors de son hospitalisation à 88 ans. Victime d’une fracture du col du fémur suite à une chute domestique, il dénonce avec force ce qu’il qualifie de « brutalité sans égal » dans le fonctionnement du système hospitalier allemand.
Une chute à domicile et une opération réussie
Au début du mois d’avril, Jean Pütz est tombé chez lui en trébuchant sur un tapis, ce qui lui a causé une fracture du col du fémur. Dans une vidéo de huit minutes publiée sur son compte Facebook, suivi par plus de 100 000 personnes, il raconte avoir ressenti une douleur atroce, se retrouvant complètement impuissant au sol.
La fracture a été opérée avec succès, opération saluée par l’octogénaire qui rend hommage aux médecins. Toutefois, c’est son vécu dans le système de santé allemand qui l’a profondément choqué. Selon lui, ce système met trop rarement l’humain au centre de ses préoccupations.
« J’ai testé involontairement la nouvelle loi hospitalière et mon bilan est le suivant : excellent sur le plan médical, mais perfectible sur le plan humain. Le fonctionnement de masse extrême semble inévitable », confie-t-il dans sa publication.
Attente et conditions dans l’hôpital
À son arrivée à l’hôpital, Jean Pütz a appris que son opération ne pourrait avoir lieu que le lendemain, car quatre autres fractures du col du fémur avaient déjà été traitées ce jour-là. Malgré une sédation forte pour atténuer les douleurs, il a dû patienter une nuit entière avant que la chirurgie, qu’il qualifie d’« excellente », soit réalisée.
Après l’intervention, il a été transféré en service de gériatrie en raison de son âge avancé. C’est là que son expérience s’est détériorée.
Une déshumanisation ressentie en gériatrie
Jean Pütz décrit ce service comme un lieu où le patient est « carrément dépossédé de sa voix ». Par exemple, il n’a plus pu gérer lui-même son traitement contre l’hypertension, ce qui a mené à des erreurs de dosage, parfois trop faibles, parfois trop élevés, entraînant des conséquences physiques désagréables.
De plus, la rééducation post-opératoire, selon lui, s’est révélée insuffisante. « Sans le soutien de mes amis et de ma famille, je serais dans un état pitoyable », admet-il. Face à cette situation, il souhaitait quitter l’établissement hospitalier au plus vite, idéalement avant les fêtes de Pâques.
Une sortie marquée par une « brutalité sans égale »
Ce départ anticipé n’a pas été bien reçu par le personnel médical. Jean Pütz raconte une réaction dure de la part des soignants : « On m’a littéralement saisi, installé dans un fauteuil roulant, et toutes mes affaires ont été jetées dans un grand sac. C’était d’une brutalité sans pareille. Je n’avais jamais vécu cela auparavant, je vous le dis honnêtement. »
Un appel à la dignité et au respect des patients
Jean Pütz adresse un message direct à ses auditeurs : « Ne vous laissez pas déposséder de vos droits dans un hôpital. Vous êtes toujours des citoyens avec des droits humains à faire respecter. »
Malgré son expérience décevante sur le plan humain, il souligne la qualité médicale reçue et la compétence remarquable des chirurgiens. Il encourage toutefois à faire preuve de fermeté face à tout personnel soignant qui se montrerait « impoli » ou « irrespectueux ».
Cette vidéo a été visionnée plus de 47 000 fois et a suscité de nombreux commentaires, entre souhaits de rétablissement et témoignages d’autres patients partageant des expériences similaires. Certains utilisateurs défendent cependant le système de santé allemand et ses professionnels.
Carrière et reconnaissance de Jean Pütz
Jean Pütz, journaliste récompensé à plusieurs reprises et auteur à succès, a œuvré durant des décennies pour la chaîne Westdeutscher Rundfunk (WDR). Il est notamment célèbre pour avoir animé l’émission « Hobbythek ». Plus récemment, il a participé à l’émission « Volle Kanne » ainsi qu’à son propre spectacle scénique « Pützmunter ».
Le 29 décembre 2004, il a été officiellement honoré lors d’une émission spéciale au WDR en guise de départ à la retraite.