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Julie Bourges, alias Douze février sur le réseau Instagram, a vu sa vie changer le 12 février 2013. À cette date, alors qu’elle est âgée de 16 ans, elle traverse l’enfer des grands brûlés. Car en fumant une cigarette, son costume de carnaval prend feu, brûlant 40% de son corps au troisième degré. S’en suivent trois mois de coma artificiel, trois mois de rééducation, et une vie entière à réinventer.
Une Volonté de Vivre
Au micro de Sabrina Perquis pour Top Santé TV, elle revient sur son parcours. « Ce qui m’a sauvée, c’est la volonté de rester en vie », confie-t-elle. Cette volonté s’est manifestée dès les premiers instants où elle a affronté les conséquences de l’accident, dont l’expérience du coma.
Encouragements pour les Proches
Julie Bourge décrit ce moment comme « une jonction entre deux mondes ». À mi-chemin entre rêve et réalité, elle ressentait la présence de ses proches et du personnel soignant. « Pendant le coma, une part de moi est consciente de la réalité, une autre part rêve, c’est une lutte constante entre la vie et la mort. J’ai ressenti une volonté de rester, alors que partir aurait été plus facile ». Elle encourage les personnes ayant des proches dans le coma à leur parler. « C’est ce qui m’a permis de m’accrocher », se souvient-elle.
Une Perspective Humaine
Malgré l’étendue des blessures, elle se considère chanceuse : « Ma poitrine, mon visage et mes parties intimes ont été épargnés ». Cette gratitude et ce regard positif sur son propre corps deviendront des piliers de sa reconstruction.
Le Pouvoir de la Spiritualité
Julie a trouvé dans la spiritualité un moyen de redonner du sens à son expérience. Issue d’une famille croyante, elle a d’abord pris ses distances avec la religion avant d’y revenir. Elle raconte comment son père avait fait appel à un barreur de feu pour apaiser ses douleurs, un geste qui l’a marquée. « Aujourd’hui je me suis beaucoup rattachée à ma spiritualité. J’ai besoin de redonner du sens à ce qui m’est arrivé. Je veux aider les autres et transmettre ».
Aimer ses Cicatrices
Julie Bourge résume son plus grand apprentissage en une phrase puissante : « J’ai appris à aimer mes cicatrices le jour où j’ai arrêté d’imaginer mon corps sans elles ». Pour elle, ces marques sont devenues comme des tatouages, des symboles de son combat et de sa résilience. Elle souhaite désormais que la différence, quelle qu’elle soit, ne soit plus un obstacle, mais une source de force et de beauté.