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L’addiction aux réseaux sociaux et ses dangers pour le cerveau
Le professeur Dr. Asquin Asen Khashtourk, spécialiste en neurochirurgie, a mis en garde contre les dangers de l’utilisation récréative et inutile des réseaux sociaux, qui pourrait entraîner un phénomène qu’il appelle « la putréfaction du cerveau ».
Travaillant à l’hôpital de recherche sur le cancer et de formation à Ankara, en Turquie, Khashtourk a déclaré lors d’une interview avec l’agence Anadolu que cette condition touche toutes les tranches d’âge.
Il a expliqué que le terme « putréfaction du cerveau » est lié à une utilisation excessive et continue des réseaux sociaux et à la consommation de contenus infinis sur ces plateformes, ce qui peut engendrer une forme d’engourdissement cérébral. Bien que ce terme puisse sembler alarmant au premier abord, il ne doit pas être compris comme un diagnostic médical, mais plutôt comme une description d’un état de santé.
Une tendance préoccupante
Khashtourk a poursuivi en affirmant que l’utilisation excessive des réseaux sociaux entraîne une détérioration des fonctions cognitives, telles que la mémoire, ainsi qu’un isolement social, pouvant mener à des cas de dépression dus à cette solitude.
En janvier de cette année, le dictionnaire Oxford a choisi le terme « putréfaction du cerveau » comme mot de l’année 2024, suite à un vote ayant impliqué plus de 37 000 participants.
Conséquences néfastes
Le professeur a indiqué que l’utilisation non saine des réseaux sociaux remplit le cerveau d’une sorte de déchets résultant du visionnage de milliers de vidéos, ce qui lui cause des dommages.
Il a ajouté que la putréfaction du cerveau est un terme populaire désignant un état général causé par un usage anormal des réseaux sociaux, comme l’utilisation incessante des appareils mobiles, entraînant une détérioration des fonctions cognitives et des relations humaines.
Parmi les comportements qui signalent cette condition, Khashtourk a identifié le fait de vivre en permanence avec son téléphone, de suivre frénétiquement les notifications, et de privilégier les réseaux sociaux au détriment des relations humaines et des loisirs variés.
Impact sur les jeunes générations
Malgré le fait que la putréfaction du cerveau affecte toutes les tranches d’âge, les enfants et les adolescents sont les plus touchés. Des études menées aux États-Unis en 2023 ont révélé que la dépendance aux réseaux sociaux et aux téléphones portables a fortement augmenté, passant de 40 % à 70 % chez les 6 à 14 ans, tandis que le temps d’utilisation d’Internet parmi les adolescents a atteint 9 heures par jour.
Khashtourk a exprimé ses préoccupations face à ces données, qui soulèvent des inquiétudes quant à l’avenir des générations à venir. Il a souligné que l’adolescence est une période cruciale pour la formation de la personnalité, et que l’utilisation excessive des réseaux sociaux influence le développement des compétences sociales et émotionnelles.
Mesures à prendre
Le professeur Khashtourk a appelé les familles à adopter des mesures efficaces pour réduire l’addiction aux téléphones mobiles et aux écrans chez les enfants et les adolescents. Il a souligné l’importance d’établir des limites strictes concernant l’utilisation des écrans, comme imposer un âge minimum pour l’utilisation des téléphones portables, par exemple 16 ans, et prendre des mesures telles que la confiscation des téléphones par les parents après une certaine heure.
Parmi les autres recommandations, il a suggéré de fixer des limites au temps d’utilisation et de couper l’accès à Internet pendant les heures de sommeil ou lors d’événements sociaux comme les dîners ou les conversations entre amis.
Khashtourk a conclu en affirmant que les adultes doivent servir de modèles dans la lutte contre la putréfaction du cerveau, en adoptant un usage modéré des écrans, en mettant en avant l’importance des loisirs et des relations humaines, et en créant des zones et des moments sans appareils dans leur vie quotidienne.