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Le chewing-gum libère des microplastiques : quel risque pour la santé ?

by charles
Le chewing-gum libère des microplastiques : quel risque pour la santé ?

Voilà de quoi laisser un goût amer dans la bouche. Lors d’un congrès de l’American Chemical Society à San Diego (États-Unis), des chercheurs ont présenté une étude révélant que mâcher un chewing-gum libère des centaines de microparticules de plastique. Cette découverte vient s’ajouter aux nombreuses sources connues de microplastiques, comme les produits de la mer, l’eau du robinet ou encore l’eau en bouteille.

En 2019, une étude avait estimé notre consommation hebdomadaire de microplastiques à environ 5 grammes, soit l’équivalent du poids d’une carte bancaire. Cette nouvelle source alimentaire inquiète les scientifiques quant aux risques potentiels pour la santé.

Des microplastiques : un danger encore en cours d’évaluation

Des recherches menées sur des animaux et des cellules humaines ont déjà suggéré que les microplastiques pourraient avoir des effets nocifs. Bien que les preuves directes sur l’homme restent limitées, l’ingestion de ces particules reste suspectée d’être délétère pour la santé.

Les chewing-gums contiennent une base caoutchouteuse pouvant être d’origine naturelle, comme un polymère végétal, ou synthétique, dérivée du pétrole. « Notre hypothèse initiale était que les gommes synthétiques libèreraient davantage de microplastiques, car leur base est un type de plastique », explique Lisa Lowe, coauteure de l’étude.

Dix marques de chewing-gums analysées

L’étude a testé cinq marques de chewing-gums à base synthétique et cinq à base végétale. Afin de limiter les variations liées à la mastication et à la salive, une seule personne a mâché sept chewing-gums de chaque marque, un à un, pendant quatre minutes chacun. Des échantillons de salive ont été prélevés toutes les 30 secondes. Une autre expérience a prolongé la mastication à vingt minutes pour observer l’évolution de la libération des particules.

Au microscope, les chercheurs ont mesuré en moyenne 100 microplastiques libérés par gramme de chewing-gum, avec des pics pouvant atteindre jusqu’à 3 000 particules pour les chewing-gums les plus volumineux. Considérant qu’un individu mâche entre 160 et 180 petits chewing-gums par an, cela pourrait représenter une ingestion annuelle d’environ 30 000 microplastiques.

Fait notable, aucune différence significative n’a été observée entre les chewing-gums à base végétale et ceux à base synthétique concernant la quantité de microplastiques libérés.

Adopter une mastication prolongée pour limiter l’ingestion

L’étude révèle que la majorité des microplastiques se détachent durant les deux premières minutes de mastication. Par conséquent, pour réduire l’ingestion de ces particules, il serait préférable de mâcher un chewing-gum plus longtemps plutôt que d’en commencer un nouveau rapidement.

Les chercheurs soulignent cependant que la quantité de plastique libérée dans la salive ne représente qu’une infime fraction du plastique total contenu dans le chewing-gum. Ils insistent donc également sur l’importance de ne pas jeter les chewing-gums usagés dans la nature ou de les coller sur des surfaces, afin de limiter la pollution plastique.

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