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Les océans, réservoirs de médicaments pour l’avenir

by Sara
France

Le 1er janvier 2025, l’Année de la mer a été lancée en France, marquant un nouvel engagement envers la préservation et la compréhension des mers et des océans, tout en redécouvrant leur potentiel. Vincent Doumeizel, conseiller océans aux Nations unies, souligne l’importance des ressources maritimes, oubliées depuis des millénaires au profit des ressources terrestres.

Les ressources maritimes

Les algues et le plancton jouent un rôle crucial dans cet écosystème. Selon Doumeizel, le plancton représente 95 % de la biomasse des océans, tandis que les algues sont considérées comme la plus grande ressource inexploitée au monde. Leurs applications potentielles dans divers domaines, notamment la santé, semblent illimitées.

Une bibliothèque d’innovation

La recherche sur les océans pourrait transformer ces derniers en une véritable armoire à pharmacie. Non seulement les algues, mais également un large éventail d’organismes marins tels que les vers et les éponges pourraient contenir des molécules bénéfiques pour notre santé. Franck Zal, expert en biologie marine et fondateur de la société Hemarina, évoque l’importance de cette biodiversité.

« L’océan est une bibliothèque d’innovation pour notre santé », déclare-t-il. Toutefois, l’exploration marine nécessite des ressources significatives, rendant l’accès à ces « livres » un défi majeur.

Franck Zal, docteur en biologie marine

L’hémoglobine des vers marins

Le Dr Zal a focalisé ses recherches sur l’arénicole, un petit ver marin présent sur les plages du Finistère. Doté d’une hémoglobine capable de fixer 40 fois plus d’oxygène que celle des globules rouges humains, ce ver offre des perspectives prometteuses pour le traitement de l’ischémie et de la reperfusion.

Cette hémoglobine pourrait s’avérer bénéfique dans de nombreuses situations médicales, notamment dans la préservation des greffons et la cicatrisation des plaies hypoxiques.

Une substance issue d’une éponge marine

Les innovations ne s’arrêtent pas là. La start-up Perha Pharmaceuticals a débuté des essais cliniques sur une molécule inspirée de la Leucettamine B, extraite d’une éponge marine. Cette nouvelle substance, le Leucettinib-21, pourrait potentiellement traiter des troubles cognitifs liés à des maladies comme la trisomie 21 et la maladie d’Alzheimer.

Molécules « magiques »

Noelle Callizot, pharmacologue et directrice de Neuro-Sys, est convaincue que des traitements contre les maladies neurodégénératives pourraient émerger des océans. En étudiant des éponges utilisées dans l’industrie cosmétique, son équipe a identifié des principes actifs avec des propriétés similaires à celles de certaines plantes médicinales traditionnelles. Les essais précliniques sont déjà en cours pour tester l’efficacité de ces molécules.

Vers un avenir prometteur

La France, deuxième puissance maritime mondiale, a un rôle clé à jouer dans la recherche marine. Avec un marché des produits pharmaceutiques d’origine marine en pleine expansion, les opportunités de découvertes scientifiques et médicales sont immenses. L’avenir semble brillant pour les océans, réservoirs de médicaments pour demain.

Vincent Doumeizel et Franck Zal lors d'une conférence

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source:https://www.lepoint.fr/sciences-nature/les-oceans-reserves-des-medicaments-du-futur-03-03-2025-2583705_1924.php

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